1. La fabrication de l’aube, Jean-François Beauchemin (Nomades)
« J’ai entendu un jour l’écrivain Éric-Emmanuel Schmitt raconter cette expérience singulière, vécue alors qu’il voyageait à pied en plein désert avec des amis. À un moment, Schmitt prend les devants, s’attarde ici et là à la contemplation d’un paysage, d’un escarpement, d’une pierre aux formes originales. Il s’aperçoit bientôt qu’il a perdu la trace de ses camarades. Il revient sur ses pas, cherche partout le signe de leur passage, crie à l’aide, en vain. La nuit tombe. Résigné, il s’assied au pied d’un rocher, s’ensable pour éviter le gel puis, se préparant à vivre les heures les plus effrayantes de sa vie, fixe d’un œil inquiet les étoiles innombrables qui s’illuminent une à une. Or, cette nuit-là, en définitive des plus exaltantes, fut pour lui la première de sa vie de croyant. »
2. Le vacarme des possibles, Valérie Chevalier (Hurtubise)
« Le petit jardin où j’ai lu hier, dans la cour intérieure, est occupé par cinq amis et deux dames qui conversent à l’ombre. Je me suis repliée sur une table près du comptoir. Mon cappuccino est en route, et je replonge dans mon Éric-Emmanuel Schmitt au titre de circonstance : Journal d’un amour perdu. ‘‘Ce qu’on peut faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c’est encore d’être heureux.’’ Éric-Emmanuel Schmitt »
3. La vie littéraire, Mathieu Arsenault (Le Quartanier)
« […] on annonçait un code jaune à l’interphone et dans une émission de radio dont le titre faisait un jeu de mots avec lire un romancier de la rentrée parlait de sa recette de mijoté de porc préférée. * Éric-Emmanuel Schmitt en dédicace dès treize heures ce samedi. Je mange une milky way et j’ai les doigts un peu beurrés devant un étalage de romans de la rentrée qui font plus peur que les fillettes japonaises en robe blanche avec des longs cheveux noirs dans les miroirs des manuscrits […] »
4. C’est quand le bonheur?, Martine Delvaux (Héliotrope)
« Un jour, après l’avoir perdu de vue, je l’ai retrouvé plongé dans une intense rêverie. Dans un centre d’achats, il attend toujours, avant de sortir son porte-monnaie, que lui passe le désir qui vient de l’assaillir, et dont il sait qu’il ne sera que de courte durée. Il ne boit plus alors qu’il a beaucoup bu. Il ne fume plus alors qu’il a beaucoup fumé. Il serait un véritable ascète s’il n’était pas épris du beau sexe. Il m’a souvent dit que les femmes sont plus intelligentes que les hommes. Il m’a tout aussi souvent dit, avec bien de l’affection, qu’elles sont de parfaites connes. Il lisait L’Évangile selon Pilate d’Éric-Emmanuel Schmitt, assis devant un paysage de montagnes. Il y avait passé toute la journée. »
5. Plus grand que soi, Marie-Josée Arel (Québec Amérique)
« Si j’aborde l’autre avec ma capacité de transcendance, mon côté spirituel, je suis en mesure d’en avoir une vision beaucoup plus large et beaucoup plus complète. Il devient possible de percevoir ce qu’il y a de plus grand et de plus beau en cet autre. Éric-Emmanuel Schmitt, célèbre auteur contemporain, écrit : ‘‘On ne voit jamais les autres tels qu’ils sont. On n’en a que des visions partielles, tronquées, à travers les intérêts du moment.’’ Tel est le grand défi des relations : cesser de voir l’autre à partir de soi, mais bien à partir de lui. Arriver à transcender notre perception du moment, dépasser le what’s in it for me. »
À lire aussi
10 livres où on parle de rigodon
10 livres où on parle de Barbie
10 livres où on parle des Cowboys Fringants
10 livres où on parle de librairies
10 livres où on parle de la pleine lune
5 livres où on parle du festival Burning Man
10 livres où on parle des prix Gémeaux
10 livres où on parle de l’automne
12 livres où on parle des signes astrologiques
10 livres où on parle de café
10 livres où on parle du Super Bowl
