En 2022, le Salon du livre de Montréal tenait son 45ᵉ événement. Fin octobre, la programmation de la prochaine édition, prévue du 22 au 26 novembre 2023, sera révélée. Le Salon dans la ville et le Salon en ligne reviennent dès le 10 novembre et s'étendent jusqu'au 26 novembre. Découvrez la nouvelle identité visuelle de cette année sur salondulivredemontreal.com. Tant d'années d'existence et encore plus de souvenirs de rencontres pour les lecteurs et lectrices, ainsi que les auteurs et autrices qui l'ont fréquenté. C'est sans surprise que notre robot lecteur retrouve ce salon incarné dans plusieurs livres d'ici.

1. Veiller Pascal, Luc Mercure (Québec Amérique)

« Puis il m’a confié qu’il avait rencontré Amélie Nothomb lors d’un de ses passages au Salon du livre de Montréal et qu’ils s’étaient parlé les yeux dans les yeux lui tremblant devant cette femme qui lui donnait des mots pour se dire et je lui ai avoué que j’avais fait de même en demandant à Catherine Mavrikakis de dédicacer mon exemplaire du Ciel de Bay City et combien j’avais eu du mal à trouver quelques phrases cohérentes pour lui exprimer le choc que son roman m’avait causé plus particulièrement sa fin d’une totale désespérance. »

2. Même les cactus fleurissent, Carmen Belzile (Saint-Jean)

« Un jour que j’examinais l’affiche du Salon du livre de Montréal sur le tableau d’affichage près de la bibliothèque, il est apparu près de moi. — Allô Béatrice, connais-tu cet événement? — Non, mais j’aimerais beaucoup. — Avec le métro, c’est facile de s’y rendre. — C’est vrai! Toi, tu y es déjà allé? — Avec mes parents, quand j’étais plus jeune. Ça se transformait en expédition annuelle à Montréal. Je flânais dans les sections jeunesse seulement. Puis mon père nous emmenait au cinéma pendant que ma mère flânait à son goût et rencontrait ses auteurs préférés. Après, on se retrouvait pour aller manger au resto. Dis donc, si on y allait ensemble? Vendredi après-midi, je n’ai pas de cours, et toi non plus. J’avais laissé le silence planer, je voyais sa respiration suspendue. Il savait que les livres comptaient pour moi et je voyais son invitation comme une relance à ce qu’on se voie plus souvent. Pourquoi pas? ai-je pensé. »

3. J’ai choisi janvier, Nathalie Roy (Libre Expression)

« La réponse est évidente : elle a placé en veilleuse non seulement sa vie, mais aussi celle de Xavier. Depuis combien de temps ne sont-ils pas sortis, tous les deux? Des semaines… Elle en a même oublié leur visite annuelle au Salon du livre de Montréal, un rituel installé depuis qu’il est tout petit. Noël est dans sept jours et elle n’a pas pris la peine de s’informer de ce qu’il désirait comme cadeau. À part travailler et se consacrer à Paul, elle n’a pratiquement rien fait d’autre depuis le début de décembre. Lili sait que ça doit changer, mais elle est tiraillée. Par le nombre de jours qu’il lui reste à passer auprès de Paul et par son devoir d’être une mère compétente. »

4. Les bonheurs caducs, Elyse-Andrée Héroux (Québec Amérique)

« La démission d’Anaïs fut annoncée début novembre. En guise de préavis, elle proposa à Bruno de se charger du kiosque au Salon du livre de Montréal, qui commencerait la semaine suivante. […] Rose, armée de son laissez-passer, fréquenta donc l’événement en simple touriste. Le premier jour elle bouquina paresseusement, assista à des tables rondes, s’assit près d’une tribune pour voir se trémousser une mascotte. Le lendemain elle reprit sa tournée en consultant le programme, butina d’un stand à l’autre, acheta quelques romans pour elle-même et, en prévision des fêtes, un livre de recettes pour sa mère, un bouquin de maternité pour Sandra. »

5. Géométries du Mauve Motel, Nicole Brossard, Simon Dumas (L’Hexagone)

« Autour de Mélanie, des objets aux contours bien arrêtés, à la fonction décidée, des objets concrets et matériels servent de vecteur à ces questionnements qui sont à la fois ceux de l’adolescente et du poète : le revolver, le téléviseur, la piste de danse et, bien sûr, l’auto. Une Mercury Meteor que j’allais retrouver chez un autre écrivain, le romancier Deni Y. Béchard, rencontré au Salon du livre de Montréal il y a quelque temps. J’étais en train de lire son premier roman, Remèdes pour la faim, paru aux éditions Alto. Il y raconte sa relation avec son père et sa fascination pour son passé trouble de voleur de banques. »

6. Le dernier des snoreaux, Abla Farhoud (VLB éditeur)

« Les bénévoles nous ont accompagnés, poussés au Salon du livre de Montréal, le deuxième plus grand du monde francophone, j’ai entendu quelqu’un le dire. Ces femmes ont une générosité sans limites, mais à mon humble avis, elles devraient avoir un peu de retenue. Calmez vos ardeurs, Mesdames, n’en rajoutez pas, la cour est pleine, le Jardin botanique, passe encore, mais le Salon du livre! Ces femmes remarquables ne gagnent rien d’autre que nos faces laides voix grincheuses peaux ridées bouches baveuses mains tremblotantes, sans parler de nos dentiers qui claquettent, de nos jambes qui clopinent et de notre conversation insipide sans queue ni tête. Je ne sais vraiment pas comment elles font pour continuer à venir, pour être si gentilles, tout le temps. En quoi sont-elles faites? Elles ne reçoivent presque aucune reconnaissance. Certains leur disent merci, s’ils sont capables de parler; ceux qui arrivent encore à sourire font leur possible. »

7. La candeur du patriarche, Gilles Archambault (Boréal)

« Pendant presque trente ans, je me suis entretenu avec des écrivains sur une scène au Salon du livre de Montréal. J’ai déjà raconté qu’on avait dû me supplier pour que j’accepte cette tâche. Habitué à l’intimité des studios de radio, je ne me voyais pas affronter des invités dans un climat parfois festif. Encore qu’il me faille préciser que je faisais face alors à des auditoires dépassant rarement la cinquantaine de personnes. J’ai gardé de cette période de ma vie des souvenirs plutôt agréables. Sauf de rarissimes exceptions, les écrivains sont fréquentables. À petites doses. Vivre avec eux, une autre histoire. Mes invités, je ne les choisissais pas. Cette pratique ne me contraignait en rien. Depuis pas mal d’années, je lisais peu de fiction. Les écrivains, je les rencontrais souvent pour la première fois de ma vie. »

8. Nul si découvert, Martin Dubé (De Mortagne)

« À la fin, Juliette annonce : ‘‘Après la pause, Mély-Sa nous parle de sa conquête du marché européen!’’ Elle termine son topo en invitant tout le monde à venir me rencontrer à la fin novembre au Salon du livre de Montréal. J’avais complètement oublié! À peine ai-je eu le temps d’encaisser ce que je viens de voir que deux clients sont postés derrière moi et n’attendent que mon signal pour me vomir dessus. Au sens figuré bien sûr. — Euh… c’était vous à Flash, non? demande le petit des deux. — Oui. C’était moi. Quoi dire de plus, hein? dis-je pour abréger cette conversation qui ne mènera nulle part. — Avez-vous un roman à me donner pour que je puisse le donner à quelqu’un qui vous aime, je pense? fait le plus gros (et pas vite) des deux. — Non. Pas avec moi. Vous, avez-vous lu mon roman? — Oui, je l’ai lu. Euh… la moitié pour être honnête. J’aime pas. Y a pas d’action, mais c’est assez drôle. »

9. La famille Groulx : La parole aux enfants, Tara Lawson (Éditions La Presse)

« J’aime beaucoup rencontrer les personnes qui nous regardent à la télé, elles sont toujours si douces et gentilles. C’est bizarre de passer d’être inconnue à être connue partout où on va. Je pense que l’expérience préférée de toute la famille a été la séance de signature au Salon du livre de Montréal. C’est fou le nombre de personnes qui sont venues nous voir. Les petits enfants, gênés, étaient tout mignons et nous disaient combien ils nous aimaient et nous admiraient. Je crois que, parce qu’on passe à la télé, les gens nous traitent différemment… mais dans le bon sens. Ça ne me dérange pas quand les gens veulent nous prendre en photo, parce qu’ils sont toujours polis et enthousiastes. »

10. Innocent!, Laurent Chabin (Hurtubise)

« Nadine Kaplan! Bien sûr que je la connais! C’est une des auteures que je préfère. Elle écrit des romans policiers à l’atmosphère très sombre, très compliqués et dont la fin est toujours surprenante. Ses romans me fas­ci­nent et me bouleversent à la fois. Je les ai tous lus. Je l’ai rencontrée une fois au Salon du livre de Montréal. J’étais intimidé, je ­n’arrivais pas à lui parler. Mais elle s’est montrée très gentille avec moi et, comprenant que j’avais lu nombre de ses romans, elle m’a offert une affiche. Et voilà que cette femme extraordinaire passe ses vacances dans le même village perdu que moi! Et c’est une de ses amies qui a été assassinée, pratiquement sous mes yeux! Je n’en reviens pas. Le choc est énorme. J’ai l’impression que je viens de tomber dans un de ses livres… »


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