Voilà déjà quelques mois que la pandémie s’est déclarée, ce qui a laissé suffisamment de temps s’écouler pour que nous puissions affirmer que le milieu littéraire est un secteur créatif, résilient, innovant. Au courant de ces dernières saisons, les festivals, salons du livre et autres manifestations culturelles ont dû revoir tout ce qu’ils avaient l’habitude de faire, ont dû réinventer une programmation, parfois à l’intérieur d’une seule fin de semaine. C’est pour les appuyer dans tout ce qu’ils ont créé de merveilleux, d’unique, de pérenne et de numérique qu’on s’attarde, dans ce dossier, à leurs bons coups. Ainsi, vous découvrirez au fil des pages qui suivent les initiatives fabuleuses d’une douzaine d’organisations, sous des angles tout à fait différents. Parfois, on vous invite à vivre de l’intérieur le chamboulement, d’autres fois, on vous pousse à découvrir ce qui se cache sous la programmation en ligne par le biais d’extraits choisis, et parfois encore, on vous invite plutôt à explorer des zones d’ombre esquissées dans une vidéoconférence que vous pourrez ensuite découvrir en ligne.

Les avenues sont plurielles et les chemins de traverse, nombreux entre la littérature et son public. Laissez-vous porter, les découvertes sont assurées!

Dans ce dossier

Fructueux hasards : amitié et création

En septembre dernier, dans le contexte bien connu qui est le nôtre et qui oblige les différents événements de l’automne à se réinventer, le Cabaret des variétés littéraires a réalisé une série d’entretiens en collaboration avec le Salon du livre de l’Outaouais. Les cabarets de la rentrée se tenaient cette année sous le thème de la place de l’amitié dans le récit.

Le Mois est mort, vive le Mois!

C’est arrivé le 13 mars dernier, un vendredi. Le Mois de la poésie était au cœur des festivités de son treizième anniversaire. Un mois plus tôt, nous avions affirmé, comme pour conjurer un sort à venir : « Le Mois de la poésie vivra, quoi qu’en dise la numérologie. » Nous n’allions pas tarder à découvrir que cette bravade nous vaudrait quelques heures de sommeil en moins.

Guillaume Beaudoin témoigne de notre empreinte sur le monde

Difficile de passer sous silence un livre événement comme Empreinte. Non seulement l’auteur et photographe Guillaume Beaudoin y relate les mois pendant lesquels il a sillonné les îles du Pacifique Sud pour rencontrer des humains qui tentent de sauver l’environnement à leur façon, mais il raconte aussi sa participation à une opération de nettoyage des océans et sa rencontre avec certaines des dernières tribus du monde à l’écart du monde moderne.

La fois où j’ai interviewé des (bonnes) sorcières

J’ai toujours aimé me coller aux femmes plus âgées que moi. Par fascination et admiration. Arrivée sur le marché du travail dans la jeune vingtaine, je suis tombée de haut. Comme quand la Dorothy du Magicien d’Oz rencontre la vilaine sorcière de l’Ouest, qui m’est moi aussi apparue tantôt sous les traits d’une patronne sans finesse ni subtilité, qui avait, par exemple, invité tous ses employés, excepté moi, à son party d’anniversaire, tantôt sous ceux de cette animatrice qui avait menacé de me faire un mauvais nom dans les médias alors que j’étais au cœur d’une dépression. Heureusement, pour compenser, il y a toutes les Glinda qui ouvrent la voie, ces bonnes sorcières du Sud — pour rester dans la métaphore « baumienne » — qui m’ont conseillée, sortie, traînée, consolée, rassurée, donnée des jobs, etc.

Rencontre entre Georgette LeBlanc et Émilie Turmel : Libre comme un poème

La vingt-quatrième édition du Festival acadien de poésie, qui s’est tenue en ligne tout au long du mois d’octobre, a permis la rencontre entre les poètes Georgette LeBlanc (Le grand feu, 2016; Prudent, 2013; Amédé, 2010; Alma, 2008) et Émilie Turmel (Vanités, 2020; Casse-gueules, 2018), qui ont saisi l’occasion pour discuter entre autres de leur démarche d’écriture et du genre poétique comme manière d’engager la lumière sur les sentiers que nous empruntons.