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Quand viendra l’aube

Quand viendra l’aube est un tricot d’ombre et de lumière, rythmé par les marées et les orages. Dominique Fortier tisse devant nos yeux des souvenirs qui traversent les saisons et la frontière qui sépare une maison de vacances aux États-Unis de sa demeure à Montréal. Construit autour de la perte de son père, ce court texte, d’une puissance et d’une poésie sans égal, mêle vide et contemplation, questionnement et certitude. J’ai été bercée par ce texte d’une grande douceur, ponctué de petites choses du quotidien qui donnent un sens à la vie et qui survivent à la mort.

Mon fils ne revint que sept jours

David Clerson nous propose une œuvre viscérale où les descriptions de la nature servent à révéler les liens en décomposition qui unissent une mère et son fils. Leur relation s’enracine dans la tourbière où iels marchent en silence, incapables d’exprimer leurs angoisses profondes. Les sphaignes qui envahissent le lac, à l’origine d’une biodiversité aussi riche qu’inquiétante, permettent à l’auteur de développer un deuxième niveau de lecture où fermente une interprétation sous-jacente, énigmatique, inscrite en filigrane dans le texte. La mère qui revisite ses souvenirs, le fils qui ne pense qu’à fuir, et l’écriture qui pétrie leurs retrouvailles donnent à ce roman une aura particulière, comme la brume au-dessus d’un lac annonçant la fin de l’été.