Pour la plupart d’entre nous, le Canada demeure un vaste territoire méconnu. Et le Québec oublie malheureusement trop souvent qu’il n’est pas le seul représentant de la francophonie nationale. Au Nouveau-Brunswick, seule province canadienne officiellement bilingue, c’est près du tiers de sa population qui parle français et tout autant qui se revendique comme Acadiens. En tournant son regard vers l’Acadie — des provinces maritimes à la Louisiane, en passant bien entendu par le Nouveau-Brunswick — et son monde des lettres, la revue Les libraires espère vous montrer que les frontières, physiques ou linguistiques, peuvent s’abattre à grands coups de connaissances puisées dans les livres. Au fil des pages, vous découvrirez l’histoire de la littérature acadienne, ses principales figures de proue, la force de sa poésie, ses librairies et ses productions pour la jeunesse. Bonne route!

Dans ce dossier

Survol de la littérature acadienne

Contexte historique Avec l’arrivée de Champlain en 1604, l’Acadie constitue le premier établissement francophone en Amérique. Or, il est paradoxal de constater que la conscience...

Du côté des libraires

Au Nouveau-Brunswick, on retrouve les librairies Pélagie, Matulu et Le Bouquin, qui sont membres du réseau Les libraires. C’était donc l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ces libraires, des porte-étendard du talent acadien dont ils sont fiers. Avec raison. Petite incursion chez des gens passionnés.

Antonine Maillet : Près d’un siècle de combat

Certains présentent Antonine Maillet comme la figure de proue de la littérature acadienne. D’autres évoquent invariablement le prix Goncourt qu’elle a remporté en 1979 pour le roman Pélagie-la-Charrette — une première pour une plume hors France. Quand on discute avec la principale intéressée, on réalise qu’elle est en fait une artisane qui n’a jamais cessé d’affiner ses outils pour enchevêtrer les mots dont elle se sert comme des armes contre le reste du monde.

Pourquoi la poésie domine-t-elle en littérature acadienne?

Voici un phénomène souvent remarqué de la littérature acadienne : la poésie est le « fondement de l’édifice1 », selon la formule d’Alain Masson, fin observateur de ces écrits depuis le début des années 1970. Mais il est sans doute impossible d’offrir à ce constat une explication pleinement convaincante — seules les hypothèses sont permises.

Sonya Malaborza : Faire rayonner les voix de l’Acadie

Écrire que la Néo-Brunswickoise Sonya Malaborza porte plusieurs chapeaux n’est pas qu’une figure de style. Traductrice, auteure, conférencière et conseillère littéraire, elle contribue également à l’essor des nouvelles plumes acadiennes.