Spécial adaptations théâtrales

Le virus et la proie, de Pierre Lefebvre
Où : En tournée cet automne et cet hiver, à Ottawa, L’Assomption, Sorel, Rimouski et Jonquière.
Avec Tania Kontoyanni, Alexis Martin, Ève Pressault et Madani Tall
Mise en scène : Benoît Vermeulen
Créée par le Nouveau Théâtre expérimental, cette pièce écrite par l’essayiste Pierre Lefebvre est un véritable plaidoyer contre les injustices sociales. L’auteur pose cette question : qu’est-ce qu’un homme ordinaire peut faire, peut dire, pour que ceux qui possèdent le pouvoir, l’argent, l’écoutent enfin? C’est dans un impossible dialogue mais dans un virulent monologue, divisé en quatre voix sous sa forme théâtrale, qu’est présenté ce flamboyant réquisitoire contre le libéralisme économique qui avale tout de nos vies. L’œuvre publiée chez Écosociété a remporté le Prix de l’essai LQ et est finaliste au prix Marcel-Dubé.

Whitehorse, de Samuel Cantin
Où : Théâtre Duceppe (Montréal)
Quand : 28 novembre au 16 décembre
Mise en scène : Simon Lacroix
Il est peu fréquent de voir un roman graphique porté sur scène et on se réjouit de ce décloisonnement! Ainsi, Whitehorse est adapté pour les planches chez Duceppe par Guillaume Laurin, Sébastien Tessier et le bédéiste Samuel Cantin. L’histoire met en scène un couple dont l’équilibre vacille alors qu’Henri, écrivain misanthrope, jaloux et diagnostiqué d’une maladie qui, d’ici deux ans, le rendra difforme, voit sa blonde, comédienne, briller sous les projecteurs à Whitehorse aux côtés d’un réalisateur insupportable. C’est déjanté, décalé et c’est une belle critique à la masculinité toxique et une caricature assumée du milieu artistique québécois.

Pompières et pyromanes, de Martine Delvaux
Où : Théâtre du Trident (Québec)
Quand : 7 novembre au 2 décembre
Mise en scène : Le bureau de l’APA
Quel choix audacieux et brillant que celui d’adapter, pour la scène, l’essai de Martine Delvaux! Dans ce texte qui s’articule autour de l’image du feu — celui qui avale nos forêts, flambe les bûchers, mais aussi celui, magique, des feux follets et des feux de joie —, Delvaux invite au combat visant la protection de la vie sur Terre. La crise climatique est là, la jeune génération s’impose devant les décideurs. Il faut allumer les feux de la colère et éteindre ceux qui tueront l’humanité. De plus, sachez que toutes les représentations seront interprétées en langue des signes québécoise.

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