Une revue à lire
Liberté (n° 342)
Rapides et dangereux : Rêver de sortir de la culture du char
La revue Liberté, qui apporte des réflexions toujours pertinentes et novatrices sur la politique et les arts, propose de consacrer son numéro du printemps à la voiture : à celle, en fait, qui pourrait ne pas être centrale dans notre société. Les cinq articles du dossier abordent la voiture électrique, la nécessité en région d’avoir un véhicule, la responsabilité du chauffeur, le cinéma et les courses de chars ainsi que la vulnérabilité des piétons. Au-delà du dossier, on plonge dans les plumes aguerries mises au service des idées, qui critiquent films, cinéma et littérature, qui parlent de Gaza, abordent la « honte habitable » d’Ernaux et Delvaux et qui offrent un portrait de Julie Doucet. Un très, très beau numéro!

 

Un jeu à essayer
Ohé! Affiches amplifiées
Par : La puce à l’oreille
La puce à l’oreille, cheffe de file au Québec en matière de développement de projets narratifs audio pour les jeunes, propose une nouvelle façon de s’amuser avec les mots et les sons grâce à leurs trois affiches amplifiées, illustrées par des gens d’ici (Guillaume Perreault, France Cormier et Geneviève Lebleu) et réalisées en collaboration avec des musées et des centres culturels. Grâce à une application qui fonctionne par reconnaissance vocale, l’aventure interactive incite le lecteur à découvrir des quêtes et indices sur la carte physique, qu’on retrouvera en librairie. Par exemple, dans Mission : archéologue!, on voyage dans le temps et on plonge dans l’étude des civilisations disparues, dans La maison fantôme, on fouille les secrets liés aux métiers d’art et dans Jour de première, on crée une pièce de théâtre! Du numérique sans écran, on adore! Dès 7 ans

 

Une pièce à voir
Royal
Du 10 avril au 11 mai 2024
Théâtre Jean-Duceppe (Montréal)
Mise en scène : Virginie Brunelle et Jean-Simon Traversy
Le roman coup-de-poing de Jean-Philippe Baril Guérard est ici adapté par l’auteur lui-même pour la scène, transportant les spectateurs dans une faculté de droit où seule l’excellence a le droit de régner. « La seule chose qui importe, finalement, et c’est ce qui caractérise les personnages de Jean-Philippe Baril Guérard : cette volonté malsaine de s’élever au-dessus de la plèbe et de sa médiocrité, le désir d’une supériorité écrasante, rien de moins que la perfection, qui vient corrompre tous les aspects de l’existence », disait Émilie Roy-Brière, de la Librairie Pantoute, à propos de ce texte qui met de l’avant un monde sans pitié et des étudiants prêts à toutes les bassesses dans un univers qui, avec cynisme, pointe adroitement les revers des classes dominantes.

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