Les imperfectionnistes / Tom Rachman (trad. Pierre Demarty), Le Livre de Poche, 426 p., 14,95$
C’est à Rome, dans la salle de rédaction d’un grand quotidien international, que se croise le destin des onze personnages de ce roman choral. Ils sont pigistes, réviseur, rédactrice en chef, correspondant ou propriétaires, et ont tous en commun d’être imparfaits. Ce premier roman de Rachman dévoile les aspérités de chacun des personnages, alors que l’univers de la presse écrite et les aléas du journalisme se révèlent grâce à un portrait juste et saisissant.

 

On tue la une / Collectif, Druide, 288 p., 22,95$
Ce collectif de nouvelles sous la direction de Sonia Sarfati réunit entre autres les journalistes et auteurs Marc Cassivi, Michel Jean, Catherine Lafrance, Claudia Larochelle, Florence Meney et Michèle Ouimet. Les textes se déploient dans l’univers du journalisme et mettent chacune en scène un crime assez fort pour faire la une des journaux. C’est une façon originale et divertissante d’en découvrir un peu plus sur les coulisses du métier.

 

Le sillon / Valérie Manteau, Le Tripode, 240 p., 17,95$
Valérie Manteau est une ancienne journaliste de Charlie Hebdo qui avait besoin de changer d’air à la suite des événements qu’on connaît de 2015. Dans Le sillon, elle se met en scène alors qu’elle rejoint son amant à Istanbul. Dans ce roman qui a reçu le Renaudot 2018, elle dresse notamment le portrait d’une Turquie aux prises avec des contradictions, des actes terroristes qui passent inaperçus aux yeux des occidentaux et des libertés brimées, et elle le fait à travers la vie d’un journaliste arménien turc, Hrant Dink, assassiné par un jeune de 17 ans pour avoir défendu une certaine idée de la paix et pour qui elle développe une grande fascination.

 

La réparation / Katia Gagnon, Boréal, 216 p., 13,95$
Katia Gagnon est chef de la division enquêtes au quotidien La Presse. Dans La réparation, elle met en scène une journaliste attitrée au suicide d’une élève du secondaire, victime d’intimidation. C’est ainsi que le lecteur suivra les recherches de la journaliste, interrogeant professeurs, parents et élèves à ses côtés, verra comment la journaliste tire ses conclusions, sur quels témoignages elle peut se baser, etc. En parallèle à cette histoire, on assiste à la mise sur pied de la DPJ, qui doit gérer le difficile cas d’une petite de 5 ans, à qui la mère n’a jamais parlé ni permis de sortir de chez elle… En bonne rédactrice, Katia Gagnon tient son lecteur en haleine jusqu’à la fin, où les deux histoires s’imbriqueront… Histoires d’ogres, son second roman, met d’ailleurs à nouveau en scène ce même personnage de journaliste.

 

Une enquête de Joseph Laflamme (t. 1) : Jack / Hervé Gagnon, Libre Expression, 408 p., 24,95$
Il n’y a pas que les enquêteurs et les policiers qui font de bons personnages principaux de romans policiers : les journalistes y font aussi souvent belle figure. C’est le cas dans Jack, où l’on plonge dans le Red Light montréalais en 1891, alors qu’une série de meurtres est perpétrée sur des prostituées, étrangement dans l’indifférence totale de la presse et des policiers. Journaliste pigiste qui cherche à tout prix à vendre un papier, Joseph Laflamme décide de plonger dans cette affaire qui le confrontera malgré lui aux autorités ainsi qu’à des histoires liées aux francs-maçons… De fil en aiguille, tout déboulera, faisant même passer Joseph de traqueur à appât… Une histoire aux relents de Jack l’Éventreur!

 

Septembre / Jean Mattern, Gallimard, 136 p., 25,95$
Amour, histoire et journalisme sont intimement liés dans ce vertigineux roman fort documenté de Jean Mattern. Parmi les 4000 journalistes dépêchés aux Jeux olympiques de Munich en 1972, on suivra le destin de Sebastian, de la BBC. Dès son arrivée, il fera la rencontre d’un journaliste israélien qui travaille pour un tabloïd américain et dont il tombera amoureux. Mais alors que cet amour foudroyant le surprend, onze athlètes israéliens sont pris en otage par des Palestiniens, puis sont assassinés. Sebastian réalisera alors un documentaire sur les circonstances du drame et sur les victimes collatérales. Une parenthèse dans leur vie, qui marquera au fer rouge l’Histoire entière.

 

Variations énigmatiques / Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel, 134 p., 18,95$
Un journaliste se rend sur une île près de la Norvège pour avoir un entretien avec un écrivain, prix Nobel de littérature, qui y vit reclus. Cette entrevue devient rapidement un prétexte pour le journaliste, qui a un but inavoué pour cette rencontre portant initialement sur la parution du nouveau livre de l’auteur. Finement orchestrée, empreinte de mystère, cette pièce de théâtre distille peu à peu des révélations, alors que les deux hommes s’affrontent, s’interrogent sur le sentiment amoureux et voient leurs certitudes ébranlées.

 

Un dimanche à la piscine à Kigali / Gil Courtemanche, Boréal, 288 p., 14,95$
Bernard, un journaliste québécois qui a déjà été témoin de guerres et de tragédies, se rend au Rwanda, à Kigali, pour créer un service de télévision et rendre accessible l’information. Même s’il échoue cette mission notamment parce que le gouvernement du pays n’est pas très coopératif, il reste au Rwanda en raison de sa rencontre avec Gentille, dont il tombe amoureux. Mais le pays sombre peu à peu dans l’horreur alors que se trame le génocide. Au cœur du chaos, Bernard entreprend de réaliser un documentaire sur le sujet.

 

Fanette (t. 7) : Honneur et disgrâce / Suzanne Aubry, Libre Expression, 552 p., 29,95$
Même si on souhaite la confiner aux rôles d’épouse et de mère, Fanette poursuit sa passion en travaillant au journal Le Phare, où le journaliste Victor Lemoyne l’a prise à l’essai. Ce dernier héberge son neveu Oscar, qui souhaite également suivre ses traces et devenir reporter. Aussi, un article de Victor, dans lequel il défend la liberté d’expression, ne passera pas inaperçu. Ce dernier tome de la série, qui débute en 1866, met entre autres en scène les conditions du journalisme de l’époque.

 

Dans l’œil du soleil / Deni Ellis Béchard (trad. Dominique Fortier), Alto, 552 p., 29,95$
Dix ans après le 11 septembre, une voiture piégée explose à Kaboul, ce qui entraîne la mort de trois étrangers : une avocate québécoise spécialisée en droit humanitaire, un idéaliste religieux et un ex-militaire travaillant en sécurité. Un Afghan est également introuvable. Un journaliste enquête sur cet attentat et tente de nouer les fils qui relient ces êtres disparus. Son reportage remonte aux sources de cette violente attaque et témoigne de nombreux bouleversements que connaît l’Afghanistan.

 
Publicité