Meurtre sur l’île des marins fidèles
Hubert Haddad, Zulma, 224 p., 21,95$
On assiste ici à un jeu intéressant entre L’île au trésor de R. L. Stevenson et un roman contemporain, lequel reprend notamment les prémices du classique. Une auberge dont l’aubergiste agonise, d’étranges activités, un contre-amiral qui vocifère, une carte au trésor, la mer au loin. Mais voilà qu’Haddad y met bien entendu son grain de sel, inventant l’histoire — qui frôle parfois de près les mythes, au bonheur du lecteur — d’un cinéaste qui tourne une adaptation du célèbre roman et qui est allé jusqu’à construire une réplique exacte du bateau, qui prendra la mer. Il s’agit d’une récente réédition en format de poche du roman original paru en 1994. En librairie le 17 avril

 

La grande mer
David Abulafia (trad. Olivier Salvatori), Les Belles Lettres, 800 p., 66,95$
David Abulafia, en véritable conteur, nous convie à la découverte de l’histoire de la mer Méditerranée, celle des peuples qui l’ont habitée, des guerres et des pirates qui l’ont parcourue, de l’histoire de ses berges et littoraux, des mystères de ses îles et de son attractivité touristique. De 1200 av. J.-C. jusqu’au milieu du XXe siècle, on parcourt ses eaux à la conquête de son histoire et on en découvre l’immense diversité (linguistique, ethnique, religieuse et politique) et une multitude d’anecdotes. Cet essai historique, complet, accessible et fouillé, ravira les amateurs d’histoire en les éclairant sur cet exceptionnel lieu de rencontres.

 

Avec les fées
Sylvain Tesson, Équateurs, 216 p., 41,95$
Sylvain Tesson, amateur de nature et de mots, s’aventure avec des amis sur la mer, en voilier, allant des côtes des Asturies jusqu’au nord de l’Écosse. Ils mettent ici et là pied à terre, pour mieux se rapprocher du merveilleux. Car dans ses paysages grandioses, le fil conducteur qu’il fait suivre au lecteur est celui des mythologies celtiques et de ses fées sorties du merveilleux. Il convoque les grands de la littérature, des poètes romantiques anglais à Nicolas Bouvier, s’embrase des paysages et des mots et offre un voyage tout en fulgurance.

 

Le voyage du Salem
Pascal Janovjak, Actes Sud, 204 p., 38,95$
Au Québec, on connaît Pascal Janovjak pour être celui dont l’incroyable correspondance avec Kim Thúy a été publiée dans À toi. Cette fois, l’auteur de talent met sa plume au service d’une histoire complètement hallucinante : celle d’un immense cargo remplit de 200 000 tonnes de pétrole brut qui s’enflamme et coule au large des côtes du Sénégal. Sans jamais qu’il n’explose, sans jamais qu’aucune marée noire ne remonte… Janovjak tente de faire la lumière sur cette histoire, toujours auréolée de mystère, en imbriquant ses recherches personnelles, des bouts de l’enquête officielle et une part de romanesque. Et un peu de lui et de sa sensibilité, bien entendu.

 

La baleine : Une histoire culturelle
Michel Pastoureau, Seuil, 154 p., 35,95$
Et si on plongeait aux côtés du cétacé qui a fasciné tant de peuples, de l’âge du bronze jusqu’au moment présent? Dans ce livre richement illustré, Michel Pastoureau invite les néophytes curieux à suivre l’histoire — européenne seulement puisqu’il s’agit de son champ d’expertise — de la baleine, à travers ses migrations, sa diabolisation par le christianisme médiéval, sa démystification par les auteurs modernes, sa place dans l’art, son histoire liée à celle de la navigation, puis la place qu’elle occupe aujourd’hui, grâce à la science contemporaine, comme emblème de la planète en péril.

 

Portraits du Saint-Laurent : Histoire des pêches et récits maritimes
Hélène Raymond, MultiMondes, 240 p., 32,95$
Rarement nous aurons vu le fleuve Saint-Laurent et ce qu’il recèle sous cet angle : Hélène Raymond nous entraîne à travers son histoire, ses saveurs et sa faune vivante afin que nous puissions renouveler notre regard sur ce « coin de mer » qu’est notre Saint-Laurent. Dans ce livre richement illustré, elle démontre pleinement que pêcher en milieu sauvage signifie associer « nature, culture, savoir-faire et savoir populaire, saisonnalité, échange, travail en mer et sur terre ». Elle aborde la question de la gestion des ressources et dresse ainsi une ode majestueuse à ceux qui travaillent dans le secteur de la pêcherie.

Publicité