Ce géologue de formation qu’on présente souvent en regard de son implication pour Les Débrouillards et pour son apport à la vulgarisation scientifique pour les jeunes mérite amplement qu’on le reconnaisse comme un auteur à part entière, comme un bédéiste qui a d’excellentes histoires à raconter, comme un artiste. Goldstyn, qui signe parfois sous le pseudonyme Boris, a développé au fil des ans dans ses œuvres fictionnelles un style qui lui est propre, toujours avec des couleurs qui ne sont ni trop criardes, ni trop blafardes. Plusieurs albums jeunesse en font foi, de L’arbragan, une histoire tendre sur l’éphémère et le deuil, à Les étoiles, un éloge à la reconnaissance de l’Autre, en passant par Azadah, une histoire d’aide humanitaire en Afghanistan. Sa plus récente BD est un recueil de vingt-trois histoires parues dans Les Débrouillards entre 2015 et 2020, sous le titre C’est quoi ce cirque?! (Bayard Canada). Par ailleurs, Goldstyn met à profit son talent artistique et l’acuité de son regard sur des textes à caractère social pour des publications comme Relations ou L’Aut’Journal et Quatre-Temps. Nul doute que la profondeur de ses histoires, telle que Pommette ci-dessous et qui se déroule en 2084, saura rejoindre d’autres cordes sensibles.

Contexte de création
L’exposition Les lendemains, où vingt bédéistes québécois et français ont planché sur le sujet de l’avenir, de l’après-COVID-19. Le tout a été exposé en France comme à Québec, en 2020.

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Photo : © Patrick Sansfaçon

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