Entre 2014 et 2017, pendant l’occupation de l’Irak par le groupe État islamique, la destruction et le pillage de la bibliothèque de Mossoul ont entraîné la disparition de plus de 20 000 ouvrages.

Cet institut universitaire abritait autrefois plus d’un million de livres : on parle de 600 000 documents en langue arabe et de 400 000 ressources en anglais ou autres langues. Les djihadistes ont incendié tous les documents qui, selon eux, faisaient « la promotion de l’infidélité et appel[ai]ent à désobéir à Allah ». Selon l’UNESCO, l’incendie de la bibliothèque a représenté « l’un des actes les plus dévastateurs pour une collection de bibliothèques, dans l’histoire humaine ». Plus précisément, ce sont environ 16 000 ouvrages qui ont été détruits et autour de 5000 dont on a tout simplement perdu la trace. La bibliothèque de Mossoul n’étant pas la seule à s’être faite pillée et incendiée, ce sont près de 15 000 ouvrages de la bibliothèque de Waqf qui manquent aussi à l’appel.

Ce qui est perdu le demeurera, mais la reconstruction est entamée. L’organisme Book Aid International a déjà annoncé une compensation de 50 000 ouvrages à venir, dans les prochaines années. Sous la tutelle de cet organisme, on apprend sur le site The Bookseller que les éditeurs britanniques ont fait un don d’environ 10 000 livres à la bibliothèque de l’Université de Mossoul le 1er novembre dernier. C’est aussi le cas de l’auteur britannique Edmund de Waal, dont l’installation de sa Bibliothèque de l’exil est en cours au British Museum et qui compte piger dans cette dernière 2000 livres pour en faire don à la bibliothèque irakienne.

De cette grande restauration du savoir, 20 099 livres seraient déjà arrivés.

Photo : © Rafael Juárez from Pixabay
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