On a beau avoir le vent dans les voiles et du talent à revendre, parfois il manque un coffre un tant soit peu garni pour que le bateau navigue. C’est ce à quoi servent les campagnes de financement de tout acabit et celle-ci ne manque pas d’originalité : le Festival du Jamais lu a demandé à Stéphane Crête de composer un texte à partir des mots fournis par le public.
“Je m’appelle Stéphane Crête, et je suis l’auteur porte-parole de la nouvelle campagne de financement du Jamais Lu. Cette année : les microdons! En échange de vos dollars, vous me fournissez un mot. Plus vous donnez de dollars, plus votre mot sera long! Mon défi : écrire un texte qui inclut tous vos mots! Plus vous serez fous et originaux dans vos dons, plus mon plaisir… et ma misère… seront grands!”
La campagne pourrait aussi s’intituler Le plaisir de piéger Stéphane Crête ou encore Le mécène intraitable.
10 $, et vous avez droit à un mot de maximum 5 lettres,
20 $, et vous avez droit à un mot de maximum 8 lettres,
50 $, et vous avez droit à un mot de maximum 10 lettres,
100 $ et plus, et vous avez droit à un nombre de lettres illimité. Un reçu pour don de charité sera délivré pour les dons de 100 $ et plus.
Objectif : 5000$
Ayez de l’imagination et donnez du fil à retordre à Monsieur Crête qui, heureux et satisfait de vos dons et de vos mots, se fera un honneur de les intégrer à son écrit, que nous avons tous hâte de lire, en passant.
Du 3 au 10 mai 2013 aura lieu la 12e édition du Festival qui présente des lectures de nouveaux textes dramaturgiques. Ce sera l’occasion d’y constater la mouvance des auteurs contemporains qui n’ont de cesse d’inventer, d’exprimer, de vitupérer, d’élargir, de redéfinir, d’explorer et de rendre meilleur notre monde. Car le théâtre ce sont bien sûr des comédiens, des metteurs en scènes, des techniciens et des spectateurs, mais ce sont avant tout des auteurs, grands explorateurs d’histoires et de sens.
Alors, qui osera soumettre le mot le plus long du dictionnaire : anticonstitutionnellement ?
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