Anaïs Barbeau-Lavalette : Ambassadrice de la Journée des librairies indépendantes

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Ambassadrice de la toute première Journée des librairies indépendantes du 18 juin 2016, l’auteure, réalisatrice, lectrice et amie des libraires indépendants Anaïs Barbeau-Lavalette a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions. On découvre ainsi que celle qui remportait le Prix des libraires du Québec en mai dernier avec La femme qui fuit pose sur les livres un regard d’amoureuse insatiable.

Pourquoi avez-vous accepté d’être l’ambassadrice de la Journée des librairies indépendantes 2016?
Parce qu’il y a deux endroits au monde où j’aime me perdre : les librairies indépendantes (parce qu’elles ont toutes une personnalité bien à elles), et les marchés colorés du monde entier.

Vous avez remporté le Prix des libraires 2016. Quel effet cette récompense vous fait-elle?
C’est vraiment une des plus belles récompenses qui soit. Venant d’amoureux des mots. De ceux qui en prennent soin. C’est un souffle neuf dans mes ailes neuves, à la fois très énergisant et très vertigineux!

Pour vous, en quoi le libraire est-il important dans la communauté?
Il est celui qui couve et partage les racines de notre imaginaire collectif.

Quel est votre livre favori?
Chien blanc de Romain Gary.

Parlez-nous de votre librairie préférée
Je n’ai pas choisi ma librairie préférée parce que j’aime butiner dans plusieurs d’entre elles. Les librairies sont des îles où se déposer, des refuges regorgeant d’inspiration. J’y entre errante, j’en ressors volante, inspirée par les idées déposées partout, offertes, prêtes à être cueillies. Elles sont la richesse ultime des pays libres.

Où lisez-vous le plus souvent?
N’importe où. Dès qu’une brèche se crée dans ma journée. Je plonge, assoiffée.

Quelle est la plus belle découverte qu’un libraire vous a fait faire?  
Stéphane Rivard, qui travaillait chez Raffin, m’a mis un jour dans les mains La déesse des mouches à feu. Je l’ai lu en quelques heures, et nous travaillons actuellement à son adaptation au cinéma.

Quels livres trônent actuellement sur votre table de chevet?
La bête à sa mère de David Goudreault
Tout Virginia Woolf
La dure école de Normand Baillargeon
Les filles en série de Martine Delvaux
Et une bonne trentaine de livres pour enfants (dont certains, musicaux, qui se mettent à chanter en pleine nuit…)

La femme qui fuit (Marchand de feuilles)
Dans ce roman personnel et intime, l’auteure retrace l’histoire de sa grand-mère maternelle, Suzanne Meloche, qu’elle n’a pas vraiment connue parce que cette dernière a abandonné ses enfants en bas âge. En 1948, Suzanne côtoyait les signataires du Refus global, notamment Borduas, Gauvreau, Riopelle et Marcel Barbeau, son conjoint. En racontant une époque étonnante de l’histoire du Québec et le destin hors du commun de cette femme tourmentée, dont l’absence et l’abandon ont marqué la vie de sa mère, Anaïs Barbeau-Lavalette signe un récit poignant et sensible, qui a d’ailleurs été couronné du Prix des libraires du Québec. Dans un style sublime, l’auteure nous offre une lecture fulgurante, qui nous happe et nous bouleverse.

En complément : Journée des librairies indépendantes

Photo : © Guillaume Simoneau / Consulat

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