La chose imprimée

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Pourquoi remettre le livre papier en vitrine alors que la technologie ne cesse de prendre du terrain? Peut-être parce qu’il a des spécificités qui sont pour plusieurs irremplaçables. Et que dire du collectionneur qui piste le livre inédit, numéroté, l’édition ancienne ou limitée, et qu’une fois qu’il l’a trouvée s’astreint à préserver un taux d’humidité fixe pour qu’elle soit le moins possible altérée? Son intérêt ne se limite pas au texte du livre, mais il englobe plus largement sa matérialité.

Judith Poirier du Centre de design de l’UQAM, en collaboration avec Angela Grauerholz, présente du 23 au 25 janvier La chose imprimée, un projet de recherche et création qui met de l’avant le livre papier, dans tous ses aspects et avec toute la passion qu’il suscite.

Tout d’abord, une exposition présentera des ouvrages qui inspirent les créateurs et dévoilera des projets de livre élaborés par les étudiants. Le vernissage qui se tiendra le 22 janvier sera aussi l’occasion de lancer le livre sans encre écrit par Johanne Jarry et intitulé Résidus visuels. Ce livre « convie le lecteur à une promenade sensorielle sous forme de fragments écrits dans la perspective de l’aveuglement ».

Une foire du livre amènera libraires et distributeurs à se réunir afin de partager leur ferveur pour l’objet du livre sous tous ses angles, formes et coutures.

Pour ceux et celles qui aimeraient être plus près de l’action, l’atelier de création Typographisme : illustration de l’École de design ouvre sa porte au public afin qu’il puisse voir le processus des étudiants qui devront en trois jours fabriquer un livre à l’aide d’une presse typographique et de caractères en bois. Ce cours débute avec une initiation à l’inuktitut, spécialité du professeur Georges Filotas qui sera le maître d’œuvre du projet. Les caractères de bois permettront de reproduire notre alphabet et celui de l’inuktitut.

Enfin, une journée d’étude aura lieu le 24 janvier qui sera l’occasion de réflexions dynamiques sur « ce bloc de papier relié ».

Le livre et ses formes, contours, textures, fibres, odeurs, et saveurs pour ceux et celles qui s’y risquent (voir à ce sujet les enfants en bas âge), valent certainement qu’on en fasse l’éloge.

LaChoseImprimée

Photo via SmugMug

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