L’équipe de la revue Les libraires est fébrile et heureuse de vous annoncer que dès son édition du 11 avril prochain, vous pourrez lire entre ses pages une chronique dédiée aux littératures autochtones! À la barre de cette toute nouvelle chronique, qui reviendra un numéro sur deux, l’autrice Marie-Andrée Gill vous parlera de ses plus récents coups de cœur en matière littéraire, que ce soit dans le genre romanesque, de celui de la BD, de la poésie, du polar, du jeunesse ou de la science-fiction. En attendant de lire sa toute première chronique, nous vous invitons à en découvrir un peu plus sur celle qui vous fera bientôt faire de belles découvertes.

Marie-Andrée Gill écrit des livres de poésie, anime des balados et enseigne la littérature autochtone. Son travail se promène autour de la résurgence autochtone, de la décolonisation des savoirs et de la littérature comme guérison et ralentissement. Elle est membre de la nation des Pekuakamiulnuatsh (Ilnu du Lac-Saint-Jean).

Quel regard portez-vous sur la littérature autochtone actuelle?
Les mots qui me viennent en tête : résistance, guérison, partage, honnêteté.
La littérature autochtone nous permet de nous rapprocher de nos histoires, et de les faire connaître aux autres.

Vous possédez une maîtrise de l’Université du Québec à Chicoutimi, qui porte sur la décolonisation par l’écriture de l’intime. Qu’est-ce que la « décolonisation par l’écriture de l’intime »?
Évoquer ses propres expériences du monde permet d’accéder à soi et à l’universel et aussi de voir les mécanismes coloniaux qui affectent nos pensées pour les transformer, les questionner et surtout permettre de laisser émerger les philosophies de nos nations.

Vous êtes à la barre de la nouvelle chronique dédiée aux littératures autochtones de la revue Les libraires. Pourquoi avez-vous accepté ce mandat?
J’ai accepté le mandat, car instinctivement ça me rejoint. Je vais pouvoir mettre plus de livres écrits par des autochtones sur ma table et dans mon sac à dos. Quand j’en lis, je m’y retrouve et je veux partager ce qui m’habite. J’ai envie de faire connaître les Premiers Peuples et aussi actualiser notre image, nos enjeux.

Quel genre de lectrice êtes-vous? Vorace, lente, occasionnelle, boulimique, difficile, etc.?
Je lis beaucoup : romans, BD, romans graphiques, poésie, essais. La littérature est une partie de ma personnalité, de ma vie.

Quel est le plus grand préjugé qui reste encore à défaire, selon vous, concernant les littératures autochtones?
L’image des autochtones est souvent restée figée dans le passé. Plusieurs personnes fantasment sur cette image nostalgique et romantique. Nous sommes toujours vivants et nous sommes là, à écrire nos réalités actuelles, nous écrivons, nous voulons être connus comme nous sommes maintenant et pas comme des artéfacts du passé.

Vous êtes poète (Frayer, Béante, Chauffer le dehors). La portée des mots revêt-elle une importance particulière pour vous?
Je passe ma vie autour des mots et pour moi, c’est une joie, un jeu, un moyen d’expression très précieux et une guérison.

Frayer - Marie-Andrée GillVignette du livre Chauffer le dehorsVignette du livre Béante

 

La première chronique de Marie-Andrée Gill sera disponible le 11 avril prochain, dans la revue Les libraires (gratuite dans toutes les librairies indépendantes et en bibliothèques) ainsi que sur revue.leslibraires.ca.

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