LA VRAIE VIE / Adeline Dieudonné, L’Iconoclaste, 266 p, 29,9$
Le père chasse le gros gibier. La mère fait office de présence fantomatique. Narrée par une fillette de 10 ans, cette histoire est celle d’une enfance qu’un terrible accident est venu briser. La jeune héroïne prendra la vie à bras-le-corps, mue par l’espoir têtu de tout réparer. Remarqué tant par le public que par la critique, ce premier roman étreint le lecteur et le condamne à se rendre jusqu’à la fin.

 

SÓTT / Ragnar Jónasson (trad. Ombeline Marchon), La Martinière, 368 p., 34,95$
En 1955, deux couples séjournent dans un fjord. Une des femmes meurt dans des circonstances nébuleuses. Cinquante ans plus tard, cette affaire, toujours irrésolue, refait surface par le biais d’une photo ; l’enquêteur Ari Thór essaie de découvrir la vérité. Pendant ce temps, à Siglufjördur, on craint une épidémie, entraînant un sentiment oppressant au sein du village mis en quarantaine. Ce quatrième tome de cette série se déroulant en Islande s’avère à nouveau angoissant.

 

DOUBLE-COEUR / Alexandre Jardin, Grasset, 252 p., 29,95$
Après nous avoir touchés avec Ma mère avait raison, Alexandre Jardin imagine une histoire où la découverte d’un roman, paru à Buenos Aires en 1947 et aussitôt oublié, suscite un engouement pour l’amour et donne naissance à une communauté secrète qui prône l’amour fou, absolu et sans fin. Miser sur le merveilleux et la passion pour toujours : voilà un pari attirant et audacieux. 

 

LE DYNAMITEUR / Henning Mankell (trad. Rémi Cassaigne), Seuil, 224 p., 29,95$
C’est le tout premier roman de l’auteur, paru alors qu’il avait 25 ans et traduit pour la première fois en français. Oskar Johansson travaille dans les mines quand un accident de travail le laisse estropié. Il retournera pourtant sous terre. C’est toujours en prenant le parti de l’homme « ordinaire », de l’humble ouvrier que Mankell aimait écrire. Tout au long de sa vie, il s’est engagé, dans son écriture et ailleurs, pour la justice. Ce livre couve déjà ses profondes convictions.

 

NOUS QUI N’ÉTIONS RIEN / Madeleine Thien (trad. Catherine Leroux), Alto, 544 p., 32,95$
Honoré entre autres par le Prix littéraire du Gouverneur général et par le Giller, ce roman rassemble toutes les qualités pour accéder au statut d’incontournable. Le récit d’une jeune femme qui veut relier les fils de son histoire familiale nous mènera de Vancouver à la Chine des années 30 jusqu’à notre siècle. Elle nous fera surtout ressentir ce que la vie inscrit en nous et les liens qui perdurent par-delà les générations.

 

DES RAISONS DE SE PLAINDRE / Jeffrey Eugenides (trad. Olivier Deparis), L’Olivier, 302 p., 34,95$
Dans ce recueil de nouvelles, les personnages se retrouvent à un moment important de leur vie et tergiversent, puisque rien ne se passe exactement comme ils le souhaitent. Ces histoires illustrent les lâchetés, la mauvaise foi, les erreurs et les doutes qui assaillent les êtres humains, mais aussi les espoirs et les rêves qui les animent. L’auteur de Virgin Suicides offre un portrait humain et actuel, empreint d’humour, d’ironie et de mélancolie.

 

UN POIGNARD DANS UN MOUCHOIR DE SOIE / Robert Lalonde, Boréal, 208 p., 20,95$ 
C’est sous les traits d’une vieille actrice qui perd la mémoire, d’un ex-prof de philo et d’un jeune vagabond que les protagonistes de ce nouveau roman de Lalonde se manifestent. Étrangers les uns aux autres, ils seront bientôt tous liés, formant un improbable trio qui se joue des considérations d’âges et de styles. Avec la fièvre qu’on lui connaît, l’auteur nous embarque dans une course où l’amour absolu côtoie l’immense désarroi et qui ne verra sa fin que lorsque le coeur éclatera.

 

SALINA : LES TROIS EXILS / Laurent Gaudé, Actes Sud, 160 p., 30,95$ 
Ce nouveau roman de Gaudé fait référence aux mythologies qui ont forgé les civilisations et dans lesquelles s’incarne la quête des destinées humaines, dont la puissance évocatrice résonne encore aujourd’hui. Ici, l’histoire d’une femme condamnée à trois exils et qui cherchera à se venger de tous les châtiments reçus. À sa mort, le fils cadet tentera, par le récit qu’il fera de la vie de sa mère, de lui accorder le repos qu’elle mérite.

 
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