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L’Afrique est un des berceaux de la littérature. La colonisation romaine a détruit la plupart des textes de l’Antiquité, sauf quelques-uns, dont ceux d’Ibn Khaldoun et de Diogène Laërce. La tradition ancestrale demeure importante : certains la contestent, d’autres la célèbrent. La littérature africaine est parfois difficile d’accès, existant en plusieurs langues et dialectes (berbère, arabe, amharique, anglaise, afrikaans, swahili, etc.). Entre la période coloniale et celle de la postindépendance, le Maghreb et la région subsaharienne sont autonomes et ont leurs propres tendances.

En 1940, les écrivains maghrébins sortent de la tradition et montrent les chocs culturels. Albert Memmi et Driss Chraïbi initient la littérature au « je ». Dès 1970, l’immigration crée un dialogue, comme chez Tahar Ben Jelloun, qui s’approprie des codes de la littérature occidentale pour signifier l’exil. L’engagement et le réalisme définissent l’œuvre de plusieurs écrivains. Certains favorisent un traitement terre-à-terre, tels Abdellah Taïa, Yasmina Khadra, Azza Filali ou encore Leïla Sebbar. D’autres poétisent le quotidien, mais ne sont pas moins critiques envers leur société, tels Boualem Sansal, Yamen Manaï, Fawzia Zouari ou encore Kamel Daoud, qui a souvent craint la censure. Une jeune maison d’édition, Elyzad, permet la diffusion de plusieurs auteurs qui rendent compte des changements sociaux actuels au Maghreb.

Quatre générations signifient l’évolution de la littérature subsaharienne contemporaine : les pionniers vers 1930 (Léopold Sédar Senghor, poète et penseur majeur de la négritude); les écrivains de l’indépendance africaine (Mongo Beti, Cheikh Hamidou Kane); la génération de 1961-1980 (Ahmadou Kourouma, Soni Labou Tansi) et depuis les années 80, l’apparition de plusieurs auteures (Ken Bugul, Fatou Diome, Mariama Bâ). C’est à partir des années 80 que les œuvres s’éloignent des thématiques identitaires et des revendications autour de l’apartheid pour faire place, par exemple, au roman policier et social, comme chez J. M. Coetzee. 

Maud Lemieux de la librairie du Quartier (Québec)

 

 

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