La grande écrivaine canadienne Margaret Atwood qui vient de publier cet automne C’est le cœur qui lâche en dernier et dont le roman La servante écarlate a été adapté en série télé, vient de recevoir le prix Franz Kafka. Remis par la République tchèque, ce prix n’est pas le premier honneur que reçoit Atwood, mais il revêt une importance particulière pour la principale concernée. « Ce prix est tout à fait spécial pour moi car le premier essai indépendant que j’ai écrit portait sur Franz Kafka, dans les années 1950 », a exprimé la lauréate à l’Agence France-Presse (AFP). « J’ai lu à cette époque-là, non seulement la biographie de Franz Kafka mais tout son oeuvre et je m’en souviens très bien ». La récompense lui est remise pour l’ensemble de son travail. Elle reçoit une bourse de 10 000$.

Entre autres prix reçus, Atwood compte le prestigieux Man Booker Prize en 2010 pour Le tueur aveugle et le prix Ivan Sandrof, octroyé en janvier dernier pour l’entièreté de son œuvre par les National Book Critics Circle Awards, des critiques littéraires américains. Son livre La servante écarlate a été réédité en poche à la suite de son adaptation pour la télévision et s’est retrouvé cet été au premier rang des ventes aux États-Unis.

Pour les auteurs en herbe qui souhaiteraient recevoir des conseils d’écriture de la part de la grande dame des lettres canadiennes, aujourd’hui âgée de 77 ans, elle dit dans une entrevue à Paris Review :

« Vous apprenez d’abord le métier, et cela peut prendre des années. Vous devez choisir des sujets sur lesquels vous pouvez travailler selon vos capacités. Chaque début de roman est un terrifiant voyage vers l’inconnu. Mais plus vous faites ce voyage, plus vous progressez. Échouer est à ce propos salutaire. Ce que vous retenez de vos échecs est aussi important que ce que vous acquérez grâce au succès. La pensée de se confronter à d’autres difficultés n’est plus aussi effrayante car vous savez que vous pouvez vous relever. »

Margaret Atwood a écrit jusqu’à ce jour dix-sept romans, vingt-quatre recueils poétiques, sept livres pour enfants ainsi que des nouvelles et des essais. Ses livres sont traduits dans une cinquantaine de langues.

 

Margaret Atwood en entrevue à la revue Les libraires

Margaret Atwood : Après moi, le déluge

Margaret Atwood : Regard critique

Margaret Atwood : Les vérités multiples

Site de Margaret Atwood

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