Tout récemment, la littérature jeunesse d’ici s’est illustrée à travers deux prix certes différents, mais qui permettent chacun d’élargir les horizons des enfants.

Ainsi, l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires, qui chapeaute le prix Espiègle, a dévoilé les gagnants des deux catégories.

Du côté des livres destinés aux enfants du primaire, c’est La souffleuse, de Larry Tremblay et Enzo, publié chez D’eux, qui a remporté la faveur du jury. Pascale Bisson-Lessard, de la Librairie Marie-Laura, en a dit ceci : « De quoi ont peur les souffleuses? C’est ce qu’explore Larry Tremblay dans cet album jeunesse donnant voix à l’engin qui circule dans les rues de Chicoutimi. Un texte maîtrisé et poétique, tout en honnêteté et saupoudré d’une petite dose d’horreur. »

Les autres finalistes étaient Blanche comme un drap, de Chloé Varin et Rémi Allen, J’attends à la fenêtre, d’Yvan DeMuy et Jean Morin, Je t’écris de mon lit, de Maude Nepveu-Villeneuve et Agathe Bray-Bourret, Le pouvoir des sous noirs, de Sara Dignard et Agathe Bray-Bourret et Voïvod : Le thrash métal expliqué aux enfants, de PisHier.

Pour les élèves du secondaire, les bibliothécaires ont opté pour l’essai S’engager en amitié, de Camille Toffoli, publié chez Écosociété. Charlo Bouchard, de la Librairie Point de suspension, en a dit ceci : « Camille Toffoli offre ici un essai accessible aux 15 à 19 ans, mais ô combien pertinent pour les moins jeunes aussi! Elle nous amène à repenser nos amitiés, trop peu considérées dans notre société. Ponctué de définitions claires, ce livre parle d’amitiés avec un grand A : celles entre hommes, celles dans le sport ou en colocation, et puis celles qui sauvent la vie. Cet essai pose aussi un regard neuf sur la sororité et sur la lisière entre amitié, amour et désir, sans oublier les amitiés virtuelles, omniprésentes en cette ère du Web 2.0. »

Les autres finalistes étaient Comme un popcorn à retardement, de Nadine Descheneaux, La couleur de ma différence, de Mc Knoell Alexis, Envole-toi, Mikun, de Moira-Uashteskun Bacon, Les saumons de la Mitis, de Christine Beaulieu et Caroline Lavergne et La toile : Fragile est l’estime au fil de soi, de Nathalie Lagacé.

Le prix Espiègle honore l’audace et l’esprit irrévérencieux propre aux enfants. Surtout, le prix des bibliothèques scolaires souligne la littérature qui bouscule et dérange, suscite la réflexion et invite au débat. Sophie Gagnon-Roberge, qu’on connaît mieux comme Sophie lit, et qui signe la chronique littérature jeunesse entre nos pages, en était la fière et dynamique porte-parole.

Le Prix jeunesse des univers parallèles, quant à lui, récompense un livre destiné aux ados, soit de genre fantastique, fantasy ou science-fiction. Les trois finalistes, déterminés par un jury composé de professeurs, de libraires ou d’auteurs, sont ensuite soumis à la lecture des élèves du premier cycle du secondaire dans les écoles participantes. Doté d’une bourse de 2000$, le Prix jeunesse des univers parallèles offre aux jeunes la possibilité de découvrir la littérature de genre et d’exercer leur jugement. Pour une deuxième année consécutive, c’est Magali Laurent qui remporte le prix. Cette fois-ci, c’est son roman Fièvre bleue, publié chez Héritage, qui a retenu l’attention des jeunes. L’éditeur en dit ceci : « Des symboles indéchiffrables apparaissent sur tous les écrans de la ville. Ils sont à l’origine d’un mystérieux virus qui provoque délires et violences. La fièvre bleue se propage à une telle vitesse qu’Angeline craint de l’attraper avant de rejoindre un abri. Car dans cette société technologique, la moindre image peut être fatale. »

Les finalistes étaient Le monde paranormal d’Odile (t. 1) : Bloody Lily, d’Ariane Charland et La sorcière d’hiver (t. 1) : Équinoxe d’automne, de Gabrielle Dubé.

Voilà de belles lectures à proposer aux jeunes… et on peut bien se laisser tenter nous aussi, n’est-ce pas?

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