Triptyque rachetée par Nota Bene

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La maison d’édition québécoise Triptyque, dirigée par Robert Giroux, intègre le groupe Nota bene, qui compte déjà les éditions Varia et Le lézard amoureux. La revue Moebius et les cahiers Contre-jour font aussi partie de la transaction.

Guy Champagne, le directeur général du groupe, profite de l’occasion pour mettre en place sa relève. Même s’il ne prend pas officiellement sa retraite avant quelques années, il cède dès maintenant ses fonctions de directeur éditorial à Nicolas Lévesque (fils du philosophe Claude Lévesque) et Étienne Beaulieu, qui ont la jeune quarantaine.

De son côté, M. Giroux restera à la tête de la division Triptyque jusqu’au mois de mai prochain. Par la suite, Roxane Desjardins prendra la relève du volet poésie (qui fusionne avec Le lézard amoureux) et Jean-Michel Théroux celui du roman. Tous deux sont quant à eux dans la vingtaine.

Le quotidien Le Devoir rapporte les propos de Nicolas Lévesque : « Un groupe éditorial nous paraissait mieux en mesure de résister aux temps difficiles et aux pressions du marché. Le but est de garder une indépendance d’esprit, un catalogue dicté davantage par la qualité des idées et de l’écriture que par les tendances de rentabilité de l’industrie du livre. L’idée est aussi de bâtir un sentiment de communauté qui s’est perdu dans un milieu qui, à force de coupes, a adopté malgré lui une certaine mentalité de rivalité. En impliquant tout de suite trois générations, nous espérons entretenir une espèce d’alliance qui va au-delà de nous. »

Guy Champagne s’explique lui aussi au Devoir : « Je vais avoir 66 ans, j’ai encore ben de l’énergie, mais il y a un paquet d’affaires que ça ne me tente plus de faire. Je vais être là pour montrer les rouages, donner des trucs. Je reste comme mentor — en espérant que je vais réussir à ne pas faire ma belle-mère. Je vais continuer à être l’éditeur de certains auteurs qui le demandent, mais ce n’est plus moi qui prends les décisions finales. J’ai choisi ces gens-là, ces jeunes-là, dans l’esprit de Nota bene, afin qu’ils poussent cet esprit là encore plus loin, et qu’ils le modernisent. »

Rappelons que les éditions Nota bene sont spécialisées en essais littéraires et de sciences humaines, tandis que Varia publie davantage des ouvrages sur les arts. Nous vous invitons par ailleurs à surveiller la parution prochaine de La peur de l’image de Nicolas Mavrikakis, artiste et critique d’art au Devoir, prévue pour cet automne. Un ouvrage captivant sur notre rapport (pour ne pas dire notre culte) à l’image, d’hier à aujourd’hui!

 

Source : Le Devoir

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