Sophie Bédard fait son entrée dans les librairies en 2012 avec la série Glorieux printemps (d’abord présentée comme web-comic), fort remarquée. L’adolescence mise en scène est présentée avec précision et juste ce qu’il faut de dérision pour que le côté doux-amer de cette période passe agréablement. En 2013, elle s’associe à Catherine Girard-Audet pour signer le diptyque Effet secondaire. Sa BD en one shot Les petits garçons, une histoire de reconstruction, de pots cassés et de passé à revisiter, où les personnages sont cette fois un peu plus vieux, fut également saluée.

On la retrouve également dans le collectif De concert (Mauvaise tête) et elle signe la couverture de certains ouvrages de la collection « Noire » de la courte échelle. Cette saison, elle publie deux ouvrages qui s’inscrivent dans la thématique nocturne : la BD jeunesse Il y a un loup dans la chambre de Mamie (Les 400 coups), où elle illustre le texte de Cécile Elma Roger mettant en scène deux enfants qui, une fois la nuit tombée, laissent courir leur imagination dans la chambre qu’ils partagent; et Félixe et la maison qui marchait la nuit (La ville brûle), une touchante réflexion sur la sororité et le deuil par l’entremise d’une épatante maison qui, chaque nuit, se déplace.

Jamais son style ne s’enfarge dans les fleurs du tapis, laissant ainsi tout l’espace à ce que l’histoire, par l’image, a à raconter. Sophie Bédard possède un DEC en graphisme et un bac en sexologie.

Contexte de création
L’exposition Les lendemains, où vingt bédéistes québécois et français ont planché sur le sujet de l’avenir, de l’après-COVID-19. Le tout a été exposé en France comme à Québec, en 2020.

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Photo : © Mirion Malle

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