Bertrand B. Leblanc n’est plus

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« Un livre, un vrai, doit faire leur part à l’imagination, à la créativité, au souffle, aux ressorts humains. » Bertrand-B. Leblanc, Les chemins de l’écriture

L’écrivain et dramaturge Bertrand-B. Leblanc est décédé ce mardi à Lac-au-Saumon, le village du Bas-Saint-Laurent qui l’avait vu naître 88 ans plus tôt. L’auteur a succombé à un cancer de l’estomac.

Ce n’est que tardivement, après une carrière dans les secteurs de la construction et de la foresterie, que Bertrand Leblanc s’est tourné vers l’écriture. Il avait 42 ans lorsqu’il a publié son premier livre, un ouvrage consacré au baseball. Il a choisi ce sujet à la suite d’un défi lancé par ses amis qui ne comprenaient pas tous les aspects du jeu. Il a rapidement enchaîné avec un guide pratique sur la chasse. Mais c’est vers la fiction que souhaitait surtout se tourner le créateur.

En 1974, il publie son premier roman, Horace ou L’art de porter la redingote, toujours disponible aux éditions Leméac. Il alterne ensuite entre roman et théâtre. En 1981, il prend sa retraite de l’industrie forestière pour se consacrer uniquement à l’écriture. Au total, ce sont près d’une quarantaine d’ouvrages qu’aura publié l’écrivain dont on saluait la plume vivante et le talent de raconteur.

Son théâtre, de la comédie dramatique légère, a été joué à de nombreuses reprises dans les théâtres d’été. Certaines pièces ont dépassé les 500 représentations et étaient les plus populaires de son époque. Son caractère « populaire » l’amenait à avoir une relation parfois difficile avec les critiques, n’hésitant pas à dire que certains « devraient cesser de faire un travail qui dépasse leur compétence ».

Ambassadeur enthousiaste de son coin de pays, le lauréat du Prix Arthur-Buies 1979 a su intégrer son milieu dans plusieurs de ses projets, notamment dans l’un de ses plus célèbres romans, Moi Ovide Leblanc, j’ai pour mon dire (Leméac), le récit-hommage aux draveurs et travailleurs forestiers de la Matapédia.

Source : La Presse

 

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