Cette année encore, le réseau Les libraires est fier de supporter l’initiative « Le 12 août, j’achète un livre québécois! ». 

Dès le 1er août, visitez chaque jour cette page pour découvrir des suggestions de lectures concoctées par les indépendants. Une sélection vous sera dévoilée chaque jour!

Quel que soit votre choix, nous vous invitons à visiter votre libraire indépendant ou à vous rendre sur le site leslibraires.ca!

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12 recueils de poésie québécoise 

Une sélection de Justine Saint-Pierre, Librairie du Portage (Rivière-du-Loup)

Bagages, mon histoire
Rogé (La Bagnole)
Ce recueil de poèmes signés par de jeunes immigrants est tout simplement magnifique. Dans certains discours, nous pouvons comprendre à quel point l’immigration est autant un événement positif que négatif. Dans d’autres, nous ressentons la perte de repères, le poids du recommencement. Les portraits, faits par Rogé, qui accompagnent chaque poème sont d’une simplicité et d’une beauté sans mots. Des témoignages courts, mais très puissants!

 

Chauffer le dehors
Marie-Andrée Gill (La Peuplade)
Marie-Andrée Gill se livre, en plusieurs vers, sur les relations et la vie en général. Avec une approche qui va droit au but ainsi que des métaphores qui laissent place à interprétation, elle laisse glisser ses mots dans notre esprit afin de nous faire réfléchir à notre tour. Pour reprendre ses propos et finir sur une note positive, pourquoi ne pas vivre au jour le jour et laisser « le temps accorder sa guitare comme du monde »?

 

 

Uiesh – Quelque part  
Joséphine Bacon (Mémoire d’encrier)
Ce recueil m’inspire le retour aux sources : un hommage à la terre que nous habitons, une mise en avant de l’identité amérindienne de Joséphine Bacon. Le fait que, d’un côté, les vers soient écrits en français et de l’autre, en langue innue, est authentique et ajoute une touche particulièrement intéressante. Je me suis laissé bercer par la sagesse des réflexions de cette femme au parcours avancé ainsi qu’à la mémoire des traces laissées.

 

Nancy croit qu’on lui prépare une fête
Simon Boulerice (Poètes de brousse)
Ces poèmes nous transportent dans la banale et malheureuse existence de Nancy, jeune adulte de 21 ans. D’une grande naïveté, la jeune Montréalaise est constamment à la recherche de petits événements qui ajouteraient du piquant à sa vie monotone. Au final, comme plusieurs d’entre nous, elle est en quête du bonheur. Le ton humoristique de Simon Boulerice est bien présent, mais le vers-choc qu’il utilise souvent pour clore les poèmes ajoute une profondeur saisissante et touchante.

 

L’œil soldat
Larry Tremblay (La Peuplade)
Larry Tremblay nous invite à ouvrir les yeux, le droit et le gauche, sur les fondements de la violence. Divisé en deux, le recueil présente, en premier lieu, l’œil droit qui fait référence à l’enfance et toute la naïveté qui s’y trouve. Jusqu’au moment où les conséquences affreuses de la guerre l’anéantissent. En deuxième lieu, l’œil gauche expose toute la lucidité sur cette horreur. Tout au long de ma lecture, j’ai eu le sentiment d’être prisonnière du terrible regard d’un soldat.

 

Le chemin montant
Gilles Vigneault (Boréal)
C’est beau. C’est simple. C’est riche. Les confidences de Gilles Vigneault m’ont emportée autant que ses souvenirs ont imprégné mon esprit. Ses méditations sur l’écriture ont interpellé ma plume et attisé ma propre passion. Tout en musicalité, les vers glissent facilement dans notre esprit et évoquent des images agréables et paisibles. J’aime que ses réflexions soient accessibles à tous. Un incontournable de la poésie!

 

Nanimissuat, Île-tonnerre
Natasha Kanapé Fontaine (Mémoire d’encrier)
« La mémoire se transmet par le sang. » L’aspect générationnel de ce recueil est ce qui m’a accrochée dès le départ. Grand-mère, mère et fille, ayant toutes vécu leurs propres souffrances, semblent laisser en héritage leur douleur d’autrefois. Avec force et fierté, Natasha Kanapé Fontaine libère les voix de plusieurs femmes qui se racontent et se confient. Également, le côté sauvage qu’apportent les mots en langue innue m’a charmée.

 

Filles
Marie Darsigny (L’Écrou)
Ce recueil est un périple dans l’univers des jeunes filles modernes ainsi que le désir de laisser une trace, qu’elle soit bonne ou mauvaise. L’équilibre de ton que Marie Darsigny parvient à atteindre frôle la perfection. Sa plume claire et directe est remplie de tristesse et de solitude, et nous amène à poser nos propres réflexions. Malgré que l’ambiance des vers soit nostalgique et quelques fois brise-cœur, le tout est aussi empreint d’espoir et d’une touche humoristique qui fait du bien à l’âme.

 

En attendant les pompiers
Mathieu Latulippe (Moult Éditions)
Cet ouvrage devrait garnir toutes les bibliothèques, que ce soit celle d’un lecteur débutant en poésie ou l’habitué à la recherche d’un style différent! La façon dont Mathieu Latulippe aligne les mots n’a rien à envier aux poèmes les plus complexes. Avec sa simplicité et son ton sans artifice, il adopte un style contemporain lorsqu’il relate de courtes anecdotes humoristiques dans lesquelles se cache un soupçon de drame.

 

Les cendres bleues
Jean-Paul Daoust (Les Écrits des Forges)
J’ai été complètement chamboulée par ce poème-confession. Je suis encore sans mots face à cet aveu qui a déclenché en moi une vague d’émotions intenses. À la fois laid et beau. Douloureux et fascinant. Naturel et malsain. Lors de ma lecture, j’étais prise dans cette histoire impure, mais tellement chargée de sentiments et d’incompréhension. Je me demanderai toujours comment Jean-Paul Daoust a su mettre des mots si harmonieux sur un sujet si scandaleux.

 

L’homme rapaillé
Gaston Miron (Typo)
Il m’était impossible de passer à côté de ce recueil pour souligner la littérature francophone québécoise! À la fois personnelle et universelle, la voix de Gaston Miron se fait entendre comme un cri du cœur dans ses vers qui relatent l’histoire collective des Québécois. Chaque personne qui laisse entrer ses mots dans leur tête reste longtemps habitée par ceux-ci et participe, par le fait même, à cette quête identitaire du Québec d’hier et d’aujourd’hui.

 

Les adieux
René Lapierre (Les Herbes rouges)
Dans ce onzième recueil, René Lapierre se questionne sur le sentiment de l’amour. Séparés en trois parties, « Clartés », « Défaites » et « Commencement », les poèmes dressent un portrait sombre et saisissant du monde dans lequel nous vivons. Avec toutes ses forces et ses fragilités, le poète épluche ce sentiment à la fois essentiel et douloureux. La courte introduction au début de chaque chapitre est un détail que j’ai bien aimé lors de ma lecture.

 
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