Cet été, plusieurs auteurs sont décédés, laissant leurs lectrices et lecteurs orphelins. Si on est de tout cœur avec leurs proches, on salue aussi l’œuvre qu’ils ont laissée derrière eux, et qui perdurera. Portrait de ceux qui nous ont quittés récemment.

Le monde du livre québécois est tissé serré et lorsqu’un membre de la communauté disparaît, on s’émeut, forcément. Mireille Bertrand était relationniste de presse depuis 1987. Après avoir travaillé plusieurs années pour les éditions françaises, elle fonde sa propre entreprise dans le milieu du livre. Au fil des années, elle avait su s’entourer d’une équipe solide et offrir une gamme de services dont l’efficacité était renommée. Elle a aussi publié l’ouvrage L’obstacle d’une différence (Québec Amérique). Elle s’est éteinte le 10 août dernier. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches.

Le 16 août dernier, l’auteur britannique Joseph Delaney est décédé des suites d’un cancer à l’âge de 77 ans. Outre sa famille et ses ami.es, il laisse dans le deuil des milliers de jeunes lecteurs qui ont dévoré sa série la plus célèbre, L’Épouvanteur, en seize tomes et deux romans hors-série. Ce n’est peut-être pas la plus vendue dans le genre, mais la série L’Épouvanteur est certainement l’une des premières à allier fantaisie à un brin d’horreur pour les jeunes d’un peu plus de 10 ans. Foi de libraire : j’ai vu plusieurs jeunes garçons prétendre ne pas aimer lire et dévorer toute la collection! C’est un précieux héritage. On doit aussi à Joseph Delaney les séries Aréna 13, Aberrations et Frère Wulf, toutes publiées chez Bayard.

L’auteur et illustrateur Raymond Briggs s’est éteint quant à lui le 10 août, à 88 ans. Son album le plus remarqué, Le bonhomme de neige, est paru en 1978 et a été adapté en film d’animation en 1982, dans lequel David Bowie y faisait une apparition. Entre autres succès, Sacré père Noël, publié en 1973 et Fungus the Bogeyman, en 1977, ont marqué toute une génération de gamins, particulièrement dans le temps des fêtes.

Vous vous souvenez du livre L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux? Publié en 1995 et vendu à 15 millions d’exemplaires, ce roman met en scène la rencontre d’une jeune fille gravement blessée et de son cheval mutilé avec Tom Booker, un chuchoteur qui est capable d’apaiser les douleurs de chacun. En a été tiré un film, qui a lui aussi attiré un auditoire monstre. Nicholas Evans, l’auteur, est décédé le 9 août dernier d’une crise cardiaque. Journaliste et écrivain, il a publié une dizaine de livres.

Sincères condoléances à toutes celles et à tous ceux qui sont touchés par ces décès.

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