Nous n’avions pas oublié de souligner le triste départ de cette autre figure marquante du monde des arts. Seulement, voilà, la mort donne souvent l’impression de ne prendre aucun répit. Et à bien y penser, n’est-ce pas exact?

Non, le décès de Sam Shepard, le 27 juillet, ne nous avait pas échappé. Là où la surprise s’est manifestée, c’est au moment de survoler sa carrière et son œuvre; de vouloir les résumer en quelques lignes. Ce grand mince à la beauté un peu rebelle, un peu cowboy, n’était pas qu’acteur de cinéma – d’ailleurs, la planète Hollywood ne lui inspirait pas que du bien. Il était dramaturge, comédien, producteur, réalisateur, auteur et interprète de chansons, écrivain. Oui, toutes ces carrières ponctuées de dizaines et de dizaines de nominations et de prix, si bien qu’on a du mal à décider sous quel angle le regarder de plus près.

Lauréat du prix Pulitzer en 1979, avec sa pièce Buried Child (L’enfant enfoui), coscénariste de la magnifique adaptation de Paris Texas, sa filmographie d’une cinquantaine de rôles au cinéma, la parution d’une quarantaine d’ouvrages, tout cela témoigne probablement d’un cœur enflammé. Sam Shepard a partagé sa route avec des gens aussi créatifs et non conventionnels que lui, qui plus est à des époques effervescentes. Et c’est récemment qu’on a pu le voir dans la série à succès Bloodline, produite par Netflix, où il apporte à ce personnage de patriarche, homme de peu de mots, un jeu tout en demi-teinte.

À le voir dans ce (presque) dernier rôle, rien ne laissait présager qu’un mal terrible lui coûterait la vie. C’est en effet la sclérose latérale amyotrophique, maladie extrêmement cruelle, qui aura eu raison de cet homme de grand talent, à l’âge de 73 ans.

Heureusement pour nous, la création laisse ses empreintes.

 

 

(Photo : site officiel de Sam Shepard. Sources : Actuallité, IMDB)

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