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On ne rentre jamais à la maison

Dans ce court roman, Stéfani Meunier nous fait voyager à travers une vaste gamme d’émotions. Tout débute en douceur avec Pierre-Paul, qui aime tant la maison de son enfance sur l’avenue Lorne à Montréal. Le personnage nous entraîne dans ses rêves et petits cauchemars qui nous replongent en enfance. Mais sa vie de bonheur part soudain à la dérive lorsque ses parents lui apprennent qu’ils vendent la maison. Le pire se produit alors que sa meilleure amie, Charlie, la lumineuse, disparaît tout à coup. Il en restera marqué une partie de son existence, déchiré par le sentiment de culpabilité qui le ronge et le pousse à la rechercher dans ses relations amoureuses. Ce livre est un véritable coup de coeur qui se démarque par la profondeur de son écriture.

Rapide-danseur

Angèle, personnage central du récent roman de Louise Desjardins, pourrait s’approprier la phrase d’André Gide, « Familles, je vous hais », à un point tel qu’elle la fuit, sa famille, que ce soit sa mère envahissante ou son fils avec lequel elle n’a jamais su créer de liens affectifs. C’est au bout du monde, au fin fond de l’Abitibi, qu’elle se réfugie, chez sa tante Magdelaine. Elle tente vaille que vaille de s’y refaire une vie, mais la mort de sa mère fait remonter une foule de souvenirs plus malheureux qu’heureux, provoquant bien sûr une culpabilité obsédante. Huis clos embourbé dans la neige, encerclé de forêts, ce très beau roman a un côté envoûtant avec l’expression forte de cette voix blessée qui, quoique soutenue par ses proches, peine à émerger d’une douleur étouffante.