Prix Spirale Eva-Le Grand 2013

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Les prix littéraires n’en finissent plus; disons que la récolte d’automne est pour le moins abondante. Mais qui se plaindra que les livres de qualité soient récompensés, mis de l’avant et découverts par le plus grand nombre? D’autant plus que cette fois-ci, il s’agit d’un essai littéraire, œuvre plus rarement évoquée dans les médias, et encore moins primée pour un prix d’envergure.

C’est pourtant ce à quoi s’emploie le Prix Spirale Eva-Le Grand : distinguer un essai sur l’art, la culture ou les sciences humaines. La revue Spirale, vivante depuis 1979, s’occupe de mettre en lumière les sujets d’actualité de nos sociétés par le billet des productions culturelles de tous genres – l’art sachant bien penser et réfléchir notre monde.

Le lauréat de cette année est Foucault anonymat d’Érik Bordeleau publié aux éditions Le Quartanier. Le jury a élu avec enthousiasme cet ouvrage qu’il qualifie de « remarquable ». « L’intelligence théorique du propos, la richesse des réflexions sur l’anonymat, sur la résistance et sur l’exigence éthique de Foucault » a achevé de convaincre les jurés de décerner le prix à cet essai dont « la pertinence, l’actualité et la force politique de la réflexion sur l’agir de la communauté » en font un ouvrage de grand intérêt.

Dans Foucault anonymat, Érik Bordeleau se penche sur la pensée et l’action politique du philosophe français Michel Foucault qui croyait à l’importance d’« écrire pour ne plus avoir de visage » et ainsi cheminer plus efficacement dans l’action et la résistance politique.

Docteur en littérature comparée, Bordeleau est bien pourvu pour esquisser des parallèles entre plusieurs domaines et aspects culturels et identitaires. Son présent sujet de recherche porte sur les esprits et autres phénomènes fantomatiques qui peuplent l’univers cinématographique taïwanais. À suivre.

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