Dans le magazine Lire, on lisait sous la plume de Laëtitia Favro ceci au sujet du roman de Mohamed Mbougar Sarr : « Son inventivité, son audace et l’intransigeance de sa langue font de ce livre, qui confronte les nécessités de vivre et d’écrire, une déclaration d’amour à la littérature ».
Ce roman – également en lice pour le Médicis, le Femina, le Renaudot, le prix des Inrocks, le Grand prix du roman de l’Académie française et le Décembre qu’il n’a pas obtenu, et toujours dans la course pour le Goncourt des lycéens et le prix Wepler-Frondation La Poste en plus d’être lauréat du prix Transfuge 2021 – a déjà été écoulé à plus de 10 000 exemplaires et, nous apprend Livres Hebdo, les droits auraient été cédés en vingt-deux langues.
Mohamed Mbougar Sarr est un écrivain sénégalais de 31 ans. C’est d’ailleurs notamment dans ce pays (mais pas que) que nous entraîne son roman, où un jeune écrivain sénégalais installé à Paris découvre un livre paru en 1938, intitulé Le labyrinthe de l’inhumain, et décide de mener l’enquête sur son auteur, disparu depuis la parution de son texte qui déclencha un scandale. Fasciné, le protagoniste du roman de Mohamed Mbougar Sarr suivra donc la trace de cet auteur, passera par le Sénégal, la France et l’Argentine, se frottant également aux tragédies engendrées par le colonialisme et la Shoah.
« D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel », en dit l’éditeur, pour qui il s’agit d’ailleurs de la toute première fois qu’un livre paru à son enseigne remporte les honneurs du Goncourt.
L’académie Goncourt était présidée par Didier Decoin et était formée d’Eric-Emmanuel Schmitt, Pascal Bruckner, Paule Constant, Patrick Rambaud, Tahar Ben Jelloun, Camille Laurens, Françoise Chandernagor, Philippe Claudel et Pierre Assouline.
Au Québec, le livre devait paraître le 3 novembre. Il est disponible en précommande.
Photo : © Momar Niang
