En décembre, la Bibliothèque publique juive a décerné ses trois prix annuels, soit celui de la traduction d’un livre sur un thème juif, le prix pour le meilleur livre québécois sur un thème juif et enfin, le prix pour la littérature yiddish.

C’est Anne Élaine Cliche, pour son livre Le danseur de La Macaza, publié au Quartanier, qui remporte le prix J. I. Segal pour le meilleur livre québécois sur un thème juif. Attribué depuis 2020, le prix est assorti d’une bourse de 5000$. C’est d’ailleurs la deuxième fois qu’elle reçoit un prix J. I. Segal. En 2008, elle avait remporté le même prix, dans la défunte catégorie littérature française pour son livre Poétiques du Messie : L’origine juive en souffrance. Les livres finalistes étaient Antijudaïsme et influence nazie au Québec, de Pierre Anctil, A Promise of Sweet Tea, de Pinchas Blitt, Lunging into the Underbrush, de David Homel et Music, Late and Soon, de Robyn Sarah.

À propos du Danseur de La Macaza, l’éditeur dit ceci : « Sur la rivière Rouge il y a eu du flottage jusqu’en 1970. Une nuit à La Macaza on l’a vu danser au-dessus des troncs morts un flambeau dans chaque main, il n’avait pas vingt ans, un costaud tout en noir descendant le courant son talit sur la tête dans la lumière de la lune et des flambeaux; il dansait sur les billots de la drave la tête couverte de son châle de prière, tout le monde l’a vu. Plusieurs prétendent l’avoir connu; ce ne sont pas les mêmes qui l’ont vu danser. On ne sait pas si celui qu’on cherche est celui qu’on trouve au fil des souvenirs que chacun raconte et dont ce livre recueille les voix, les raccroche l’une à l’autre. De La Macaza à la rivière Mégiscane, on s’enfonce dans la forêt abitibienne où les légendes ressemblent à des histoires de pêche et où personne ne s’étonne de croiser le prophète Élie parlant l’algonquin. »

Le prix de traduction Rosa et David Z”L Finestone pour un livre sur un thème juif est remis à Justin Cammy pour sa traduction en anglais du livre From the Vilna Ghetto to Nuremberg : Memoir and Testimony, de Abraham Sutzkever, publié chez McGill – Queen’s University Press. Quant au prix Dr. Hirsh et Dvora Rosenfeld pour la littérature yiddish, il est attribué à Michael Felsenbaum pour A mesoyre vegn a freylekher libe-shmibe, édité par Olniansky Tekst.

Créés en 1968, les prix Joseph Isaac Segal de la Bibliothèque publique juive honorent la mémoire du grand poète yiddish canadien tout en soutenant et en récompensant des œuvres littéraires en lien avec le judaïsme afin de faire connaître au grand public la contribution des savoirs juifs.

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