Alors que le rideau vient tout juste de tomber sur le Salon du livre de Trois-Rivières, on vous dévoile les cinq titres qui ont remporté les honneurs.

Les prix du Salon du livre de Trois-Rivières (SLTR) se déploient en cinq volets, soit BD adulte et BD jeunesse, Illustration jeunesse avec la catégorie Album et Petit roman ainsi que le prix Nouvelles voix de la littérature. Les lauréats et lauréates reçoivent tous une bourse de 1000$, accordée par les différents partenaires du SLTR.

En BD adulte, c’est Axelle Lenoir qui remporte la mise avec le premier tome de Passages secrets : Trompe-l’œil, publié chez Pow Pow. Passages secrets est également en lice pour le Grand Prix de la BD du Festival BD de Québec. Jacinthe Crête, de la Librairie Monet, en a dit ceci : « Axelle Lenoir replonge dans sa jeunesse et se met en scène dans cette bande dessinée tout droit sortie d’une autre dimension. Affectée par la disparition de son jumeau cosmique, la jeune Axelle essaie de comprendre les épreuves qu’elle traverse tout en nous dépeignant son quotidien familial. Si on se demande où l’autrice veut en venir en lisant les premières pages, on plonge avec bonheur dans son univers éclaté dès qu’on cesse de se questionner. Un monde fantaisiste, un humour irrésistible et des personnages attachants qui sauront faire sourire (ou carrément faire éclater de rire) bien des lecteurs. »

Du côté de la bande dessinée jeunesse, c’est Émilie Leduc qui a charmé le jury avec La soupe au lait, publiée chez Monsieur Ed. Son album met en scène Cécil, solitaire et un brin prisonnier de ses habitudes, bousculé lorsqu’Alice se présente à lui, pleine d’histoires à lui raconter. Avec ses illustrations aux allures vintage et ses couleurs tendres, La soupe au lait offre une jolie histoire sur le rapport à l’autre, sur les carapaces et barrières dont on s’entoure pour se protéger et l’amitié qui nous pousse plus loin.

Le prix Illustration est décerné à Caroline Lavergne pour ses illustrations de l’album Les saumons de la Mitis, écrit par Christine Beaulieu et publié chez La Bagnole. Shannon Desbiens, de la Librairie Les Bouquinistes, nous le présente ainsi : « J’avais moi aussi bien aimé J’aime Hydro de Christine Beaulieu, mais je dois avouer que ce que j’avais le plus hâte de découvrir avec Les saumons de la Mitis, c’était l’œuvre de Caroline Lavergne que j’avais découverte avec Le film de Sarah. Une fois de plus, j’ai retrouvé le confort de ses illustrations et j’ai savouré le magnifique texte sur les saumons de la rivière Mitis. La façon dont le tout est construit ne peut que nous rendre empathiques avec la réalité de ce poisson qui habite notre beau pays. L’heureux mélange entre les images avec les saumons et celui avec le public qui participe à la pièce de théâtre (dont est tiré ce livre) ne fait qu’augmenter la puissance de la narration et de la sensibilisation recherchée. Essayez-le, vous ne verrez plus jamais ce roi des rivières de la même façon! »

C’est Le cumulus machinus, écrit par Ugo Monticone et illustré par Orbie, qui reçoit le prix Illustration pour son petit roman. Lise Chiasson, de la Librairie Côte-Nord, en a dit ceci : « Quelle chance pour Ovide! Alors qu’arrive le jour de son examen de mathématiques, l’école est fermée. Trente centimètres de neige collante bloquent les rues! Il y a de quoi oublier les multiplications et sauter dans ses habits de neige. Fou de joie, Ovide se fabrique une grosse fusée interstellaire. C’est là que ça se complique. Cette fusée l’entraînera malgré lui dans une aventure incroyable que seul le jeune lecteur peut comprendre, car les parents, ça manque d’imagination! Impossible de les convaincre de ce qu’il a réellement vécu. Pour prolonger le plaisir, suffit de télécharger l’application Artivive pour voir le livre s’animer. Génial! »

Enfin, le prix Nouvelles voix de la littérature a été remis à Joël Bégin pour son roman Plessis, publié chez VLB éditeur. Maniant avec brio la fiction et certains éléments historiques du Québec, l’auteur nous propose une enquête sur la mort de Duplessis menée par un détective sceptique, mais non dénué de flair. Joël Bégin parvient à offrir un autre regard sur une période historique foisonnante. C’est un roman étoffé et solide, qui a été également récompensé du prix Robert-Cliche en 2022.

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