Mais qu’est-ce que ce club sélect? Le Club des Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal est un club de lecture qui met en valeur les coups de cœur de ses membres en créant un prix pour les honorer.

Créé en 2007 par Marie-Anne Poggi, le Club des Irrésistibles était d’abord un club de lecture local, qui a essaimé à travers l’ensemble des Bibliothèques de la ville de Montréal en 2009 grâce à sa version en ligne. Aujourd’hui, ce sont des milliers de lecteurs et de lectrices d’ici et d’ailleurs qui participent à ce club de lecture aussi actuel que dynamique. Ça vous titille de vous inscrire? C’est ici.

Parmi les 577 titres que ses membres ont aimés, 5 ont été retenus. Les 111 membres du jury ont jusqu’à la fin du mois d’avril 2023 pour les lire, et voter. La lauréate ou le lauréat sera annoncé un peu plus tard au printemps.

La jeune fille à la tresse, de Françoise de Luca (Marchand de feuilles)

Inspiré d’une histoire vraie, La jeune fille à la tresse met en scène une amitié forte de deux jeunes filles issues de familles complètement différentes, le tout sous le ciel sombre de la Seconde Guerre mondiale. Joie, tristesse, douceur, rébellion, tout se côtoie et s’oppose dans ce magnifique roman qui se veut une ode à l’amitié, celle qui traverse toutes les tempêtes et les ravages du temps, et à la lutte des femmes pendant l’Occupation. Impossible, donc, de ne pas tomber sous le charme de la naïveté de Lili et de la fougue de Solange grâce à la plume vivante de Françoise de Luca qui nous révèle une facette méconnue de la Résistance : la mode. (Pascale Brisson-Lessard, Librairie Marie-Laura)

Mille secrets mille dangers, d’Alain Farah (Le Quartanier)

Mille secrets mille dangers d’Alain Farah est un roman autobiographique magnifique. Cet ouvrage est d’une telle intensité qu’une fois la lecture entamée, il est pratiquement impossible de poser le livre. Le récit nous entraîne dans les réminiscences du narrateur à travers différentes périodes de sa vie. Le moment central de l’histoire est le jour de son mariage, les événements de cette journée succédant tour à tour à des épisodes du passé et du futur. Une écriture vraie, sensible et généreuse. Un texte puissant, d’une telle acuité que nous ne pouvons qu’éprouver à notre tour les émotions et les sensations, à l’unisson avec le narrateur. (Marie-Chloé Boulanger, Librairie La Liberté)

Les villages de Dieu, d’Emmelie Prophète (Mémoire d’encrier)

La force de ce livre c’est cette lumière dont on n’arrive pas à savoir si elle vient du soleil tropical ou des rêves fous des gens. Ou plus simplement du talent de cette splendide romancière qui nous attrape à la gorge dès la première page, serre un peu plus à chaque chapitre, relâche plus loin, resserre jusqu’à nous laisser sans voix. Tant de misères, de crimes et de frustrations, exposés sans pathos. Pour une fois j’ai eu l’impression de toucher du doigt cette réalité que je n’ai pas connue. Emmelie Prophète me raconte mon pays. C’est à elle qu’il faudra vous adresser désormais, ou mieux, à son livre. (Dany Laferrière de l’Académie française, lire le texte complet ici)

La décision, de Karine Tuil (Gallimard)

Des décisions, la juge d’instruction parisienne Alma Revel en prend. Doit-on maintenir en prison ce jeune ou le libérer? Constitue-t-il une menace pour la société? Au fil des pages, on suit cette femme de pouvoir, certes, mais dont la profession l’amène à douter de tout, dans toutes les sphères de sa vie. Karine Tuil nous invite dans un récit puissant, qui décortique le quotidien de cette femme et toutes les décisions qu’elle prend, jusqu’à celle qui change tout, et à tout jamais. C’est bouleversant, percutant.
(Chantal Fontaine, Librairie Moderne)

Blizzard, de Marie Vingtras (L’Olivier)

Pour ceux qui aiment sentir les émotions fortes, un thriller polyphonique qui vous entraîne dans le tourbillon blanc de ce que l’hiver a de plus féroce dans le ventre, ça vous dit? Avec Blizzard, de Marie Vingtras, on plonge dans la tempête, celle qui semble avoir avalé un jeune garçon, au fin fond de l’Alaska. « Vivre ici c’est déjà dur quand il ne neige pas, mais en pleine tempête, c’est comme être dans le ventre du diable », y lit-on… (revue Les libraires, décembre 2021)

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