Deux de nos auteurs autochtones ont vu leur implication au sein de la société soulignée, et ce, à quelques jours d’intervalle. Un signe que les temps changent, n’est-ce pas?

Ainsi, Michel Jean a reçu le prix Bibliothèque et Archives du Canada pour l’ensemble de son œuvre, qui témoigne de ses origines innues et de sa grande sensibilité envers les opprimés, quels qu’ils soient. Par sa plume imagée, simple et vive, il a su présenter à ses lecteurs et lectrices différentes réalités de l’histoire récente des peuples autochtones. Paru en 2019, son roman Kukum a remporté le prix littéraire France-Québec. Journaliste, chef d’antenne, animateur et auteur, Michel Jean a par ailleurs été fait Compagnon de l’ordre des arts et des lettres du Québec en 2020. Le prix Bibliothèque et Archives du Canada met en lumière les Canadiens et Canadiennes qui contribuent d’une manière exceptionnelle à la création et à la promotion du patrimoine culturel, littéraire et historique national.

Une autre Québécoise a été également honorée du même prix. L’historienne, autrice et chercheuse montréalaise Dorothy Williams est une spécialiste de l’histoire des Noirs au Canada qui a su, par sa ténacité et son engagement profond, la rendre accessible à tous et toutes. Elle est l’autrice des ouvrages Les Noirs à Montréal, 1686-1986 et de Road to Now : A History of Blacks in Montreal.

La poétesse Joséphine Bacon a quant à elle reçu le prix Molson du Conseil des arts du Canada pour son inestimable contribution à la littérature. Autrice notamment de quatre recueils de poésie, dont Uiesh / Quelque part, qui a remporté le Prix des libraires en 2019, Joséphine Bacon a également reçu plus tôt ce printemps le prix littéraire des Premiers Peuples de la Fondation Metropolis bleu. Elle se donne comme mission, entre autres, de faire se perpétuer sa langue natale, soit l’innu-aimun. Elle y parvient en écrivant ses textes dans les deux langues, rendant accessible aux aînés comme aux jeunes générations la puissance de ses mots qui racontent la vie d’avant.

Assorti d’une bourse de 50 000$, le prix Molson récompense deux personnes remarquables qui se sont imposées dans le domaine des arts et des sciences humaines et sociales. C’est Françoise Baylis, l’une des plus influentes chercheuses au Canada en philosophie et éthique des soins de santé, qui a remporté le prix Molson dans la seconde catégorie.

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