C’est pour Le voyage dans l’Est, édité chez Flammarion, que Christine Angot s’est retrouvée cette année en lice pour le Femina et le Goncourt et pour lequel elle a remporté le Médicis.

Dans cette autofiction, genre dans lequel elle excelle depuis des années, l’autrice revient sur un sujet qui lui colle à la peau : l’inceste dont elle a été victime dès ses 13 ans par son père. Cette fois-ci, elle aborde la question dans un récit linéaire et selon le point de vue émotif de l’enfant, puis de l’adolescente qu’elle a été, avant de tracer les contours des répercussions que ce viol a eues sur la femme adulte qu’elle est devenue. « C’est un devoir d’écrire sur l’inceste », a déclaré l’autrice.

Du côté du roman étranger, c’est l’auteur suédois Jonas Hassen Khemiri qui remporte le prix pour La clause paternelle, traduit par Marianne Ségol-Samoy et publié chez Actes Sud. Il est question, dans cet ouvrage, d’un grand-père rentrant en Suède deux fois par année pour supposément revoir sa famille, mais qui, en fait, est contraint de rentrer afin de ne pas perdre son titre de séjour. Il demande à son petit-fils de s’occuper des démarches administratives, mais celui-ci se rebelle en contestant la clause paternelle qui stipule qu’un fils doit s’occuper de son père.

Jakuta Alikavazovic remporte, de son côté, le Médicis essai pour Comme un ciel en nous, paru chez Stock dans la collection « Ma nuit au musée ». L’essayiste raconte sa nuit du 7 au 8 mars, au Louvre, dans la section des Antiques. Cette expérience fait remonter en elle des souvenirs liés à son père.

Rappelons que le jury de cette année était composé de Marianne Alphant, Michel Braudeau, Marie Darrieussecq, Dominique Fernandez, Anne Garreta, Patrick Grainville, Andreï Makine, Frédéric Mitterrand, Pascale Roze et Alain Veinstein.

Photo : © Bouchra Jarrar / Flammarion

Publicité