Célèbre brasserie du boulevard Montparnasse que Cocteau, Camus, Chagall, Birkin, Gainsbourg et les autres ont fréquentée, La Coupole remet annuellement son prix à une œuvre qui « fait preuve d’esprit ». Elle récompense cette année Play boy, un roman de Constance Debré qui en fait se rapproche du récit autobiographie. Avocate de profession, petite-fille de ministre et fille d’écrivain et de journaliste, mariée à un homme pendant vingt-ans avec qui elle aura un fils, Constance Debré décide de mettre le feu aux poudres en écrivant ce récit d’affranchissement.

« J’ai même pas osé mettre la langue la première fois que j’ai embrassé une fille. C’était après Laurent. Avant je savais mais c’était théorique. J’ai fait un effort pour la deuxième. Je lui ai roulé une vraie pelle. Ça m’avait flattée comme un mec qu’elle soit mannequin. On progressait. J’avais toujours peur, mais moins. »

Ainsi débute ce roman qui amalgame sexe, coup de gueule, non-conformité. Le jury du prix de La Coupole, présidé par l’auteur François Armanet, était composé de onze journalistes. Le prix est accompagné d’un montant de 5000 euros (un peu plus de 7500 dollars canadiens) sera remis à la lauréate le 13 juin prochain à ladite brasserie.

L’an passé, la récompense est allée à Claire Gallois pour son roman Et si tu n’existais pas (Stock / Folio).

 

Crédit photo : Frédéric Stucin/Stock

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