Les trois livres qui ont marqué… Bernard Émond

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Bernard Émond fait partie des voix les plus précieuses du Québec d’aujourd’hui. Sa cinématographie – La femme qui boit, La neuvaine, Tout ce que tu possèdes… – impressionne, mais c’est son humanisme viscéral et son regard allumé, souvent critique mais toujours juste, de notre société qui émeut, qui fascine. Après Il y a trop d’images en 2011, il a publié, début 2017, Camarade, ferme ton poste, un nouveau recueil de textes nécessaires pour alimenter la réflexion de bien des citoyens en quête de repères.  Il nous dévoile ici trois livres d’importance dans sa vie.

 

Contes du lundi
Alphonse Daudet (Le Livre de Poche)
Mon premier contact avec la littérature, mon plus beau souvenir de l’école primaire. Notre maîtresse de cinquième année nous lisait les Contes à voix haute les vendredis après-midis de mai et de juin, dans la belle lumière de l’été naissant. Un enchantement. Ma vie de lecteur a commencé là. C’est le plus beau cadeau qu’on m’a jamais fait.

 

Essais, articles et lettres (4 vol.)
George Orwell (Ivrea)
Ces recueils extraordinaires, qui couvrent toute la vie d’écrivain d’Orwell et toute la gamme des sujets possibles, m’ont convaincu que le socialisme était d’abord une affaire de morale. Pour Orwell, le peuple n’a jamais été une abstraction, et il voyait dans la décence des gens ordinaires la meilleure raison de continuer à espérer.

 

Les deux royaumes
Pierre Vadeboncœur (Typo)
À mes yeux, Pierre Vadeboncœur est le plus grand essayiste québécois et tout son art, toute sa pensée sont condensés dans ce livre austère et lumineux. Avant de le lire, j’entrevoyais confusément qu’une vie menée sans l’idée de quelque chose qui lui est supérieur est sans valeur. Après, j’en ai eu la certitude absolue.

 
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