Cette bande dessinée est une œuvre remarquable, entièrement illustrée au stylo Bic. Chicago, fin des années 60, le monde est en ébullition. Karen a 10 ans, elle aime les monstres plus que les hommes et ne peut accepter que sa voisine se soit suicidée le soir de la Saint-Valentin. Alors, elle enquête pour découvrir la vérité. Ses recherches l’amèneront à découvrir le passé de son amie, une juive née en Allemagne et qui a souffert des horreurs du nazisme. En même temps, autour de Karen, la vie bascule : elle est victime de railleries à l’école, sa mère est gravement malade, et Martin Luther King se fait assassiner, entraînant des émeutes dans son quartier. À travers tout ça, des secrets de famille se dévoilent subtilement. Un livre touffu, intense.

Emil Ferris fut piquée par un moustique lors de son quarantième anniversaire. Elle se réveilla trois semaines plus tard, en partie paralysée, frappée par le virus du Nil occidental. Faisant fi des pronostics des médecins, elle réapprend à dessiner en accrochant un stylo à sa main, décidant même d’étudier au Chicago Art Institut. Sa réadaptation passe par l’écriture de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, une œuvre singulière et complètement envoûtante de 800 pages dont voici la première partie.

À lire si vous avez aimé
Maus d’Art Spiegelman (Flammarion)
Fritz the Cat de Robert Crumb (Cornélius)
Journal de Julie Doucet (L’Association)
Vogue la valise : L’intégrale de Siris (La Pastèque)

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