Parce qu’il est agréable de revisiter nos classiques, un libraire indépendant partage avec vous un livre qui, loin d’être une nouveauté, mérite encore qu’on s’y attarde. Il n’est jamais trop tard pour découvrir un bon livre!

On sent son influence chez…
… les écrivains qui racontent la découverte, l’exploration et la fièvre, qu’elles soient géographiques ou humaines comme chez Jack Kerouac ou Philip Roth. Le processus forcené et enfiévré que Jack London fait adopter à son personnage pour son instruction et dans sa manière d’écrire est le même que celui de Kerouac, qui a tapé Sur la route à la machine en trois semaines.

On a critiqué…
… le portrait d’une bonne société superficielle et suffisante qui, en premier lieu, éblouit Martin Eden. Le roman est boudé par la critique, car il s’éloigne des précédents ouvrages d’un Jack London explorateur à l’image du Loup des mers et de Construire un feu, pour aborder de plein front des thèmes politiques et de rapports de classe : le socialisme, l’individualisme et la notion nietzschéenne du surhomme.

Pourquoi est-il encore pertinent de le lire aujourd’hui?
London explore la recherche du bonheur et le pouvoir de la volonté. Il fait subir à son personnage une véritable métamorphose dont la motivation est l’amour pour une femme hors de sa condition et la finalité tragique à la manière des dramaturges grecs.

L’écrivain explorateur, de retour du Klondike, présente son rêve de libération de l’aliénation sociale par un personnage pour qui vivre et écrire sont la même chose.

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