Parce qu’il est agréable de revisiter nos classiques, on partage avec vous un livre, qui, loin d’être une nouveauté, mérite encore qu’on s’y attarde. Il n’est jamais trop tard pour découvrir un bon livre!

On sent son influence chez…

… Philip Pullman, célèbre conteur britannique, dans la trilogie « La croisée des mondes ». Le titre en langue originale de cette trilogie, His Dark Materials, est directement issu de ce poème épique du XVIIe siècle inspiré de la Genèse pour relater la tentation par Satan d’Adam et Ève. Pullman cite volontiers dans son œuvre les vers de Milton. Les motifs de la guerre civile et religieuse, de l’épopée, de l’opposition entre le bien et le mal, le paradis et l’enfer induits chez Milton sont réemployés pour servir le rite de passage de Lyra et Will entre les univers parallèles.

On a critiqué…

… la dimension politique et païenne induite dans l’œuvre. Si les critiques s’écharpent pour savoir qui de la monarchie ou des Stuarts étaient vraisemblablement visés, Milton englobe le monarque de droit divin dans sa critique très ferme de l’idolâtrie, sans pour autant épargner la conception catholique d’un Dieu sans faille et intégralement bon.

Pourquoi est-il encore pertinent de le lire aujourd’hui?

Pour sa structure et sa réflexion intemporelle. Empruntant les codes des épopées épiques de l’Antiquité et du Moyen-Âge, Le paradis perdu s’extrait des mythologies anciennes pour employer les textes bibliques dans une alchimie complexe aux visées multiples. Le livre idéal pour se poser des questions, voire trouver des réponses.

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