Il est le nouveau visage derrière la coopérative Les libraires : Jean-Benoît Dumais, nouvellement arrivé au sein de l’équipe en tant que directeur général. S’il possède une solide expérience de gestionnaire culturel, il est également diplômé en droit et titulaire d’un MBA en management. Au cours des dernières années, il a notamment œuvré au Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (QuébecSpectacles), chez De Marque et au Capitole de Québec. Et parce qu’il est toujours agréable de plonger dans l’univers de quelqu’un en passant par ses lectures et par sa vision des librairies, voici une petite entrevue en guise de présentation de notre DG, avec qui nous entamons une nouvelle étape de la vie de la coopérative.  

 

Vous avez un parcours professionnel orienté vers les milieux culturels. Qu’est-ce qui vous attire dans la culture? En quoi cela vous anime-t-il?
C’est une réalité qui s’est imposée à moi très tôt dans mon parcours : promouvoir la culture est mon moteur principal et ma motivation à entamer chaque journée.

Quelle vision d’avenir avez-vous pour la coopérative Les libraires?
Le travail qui a été accompli de la mise sur pied de la coopérative à aujourd’hui est remarquable et il est souvent cité en exemple dans d’autres industries culturelles, à l’heure où plusieurs entreprises réalisent la nécessité de la mutualisation. L’engagement du public envers Les libraires est une force qui nous permettra de faire face aux défis de notre environnement, qui évolue de plus en plus rapidement. Pour cette raison, je crois qu’on doit investir le marketing relationnel de manière à demeurer d’une grande pertinence, en présentant la bonne offre, au bon lecteur, au bon moment. Dans un monde où le consommateur est submergé par la production d’œuvres et de contenus, le métier de libraire peut faire une grande différence. C’est également le cas dans un monde en quête de sens…

Quelle est l’importance de la librairie dans la société?
La librairie demeure un foyer important de notre culture, qui a su se démocratiser juste assez et se moderniser en s’appuyant sur ce que les nouvelles technologies avaient à offrir pour prolonger le rôle essentiel du libraire « sur le terrain ».

Quand vous fréquentez une librairie indépendante, qu’appréciez-vous le plus dans ce commerce?
J’aime sentir que j’entretiens une véritable relation avec ma librairie. Le fait qu’on en vienne à connaître mes goûts et à orienter mes lectures vaut son pesant d’or. C’est aussi ce qui justifie que j’aie envie d’y investir et de soutenir ainsi la librairie indépendante.


Quel type de lecteurs êtes-vous? Vorace, nocturne, éclectique, social, branché?
Je dirais éclectique. Je navigue des essais de Bernard Émond à des ouvrages sur le management et l’entrepreneuriat, en passant par les auteurs audacieux des Éditions de Ta Mère. Mais il y a une ligne conductrice : ces lectures contribuent toutes à m’aider à devenir la meilleure version de moi-même. À la fin de la journée, c’est ce qui compte. 

Quels livres offrez-vous fréquemment?
Sports et divertissements de Jean-Philippe Baril-Guérard m’a séduit parce que le ton était vraiment en phase avec notre époque. Dans une frange plus sensible, l’essai Les lieux et la poussière de Roberto Peregalli a participé à faire évoluer ma réflexion sur notre finitude et notre rapport aux choses.

Y a-t-il une œuvre littéraire hors livre (performance, installation, baladodiffusion) qui vous a marqué?
La bibliothèque, la nuit, cette création de Robert Lepage inspirée de l’ouvrage éponyme d’Alberto Manguel et permettant de découvrir dix des plus étonnantes bibliothèques du monde en réalité virtuelle. Comme premier voyage immersif dans l’espace et le temps, c’était parfait.

Êtes-vous fidèle à un libraire? Si oui, qui est-il et qu’est-ce qui le rend de si bon conseil?
Je travaille et réside près des deux succursales de la librairie Pantoute depuis de nombreuses années. J’ai la chance de bénéficier notamment des conseils précieux de Paul-Albert Plouffe, qui cherche toujours à répondre à ma demande, tout en m’ouvrant à d’autres horizons.

  

En complément : le communiqué de presse
Crédit photo : Gabriel Germain

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