Nicole Bordeleau répond au questionnaire des Libraires

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Elle ne prétend pas vouloir changer le monde et n’a surtout aucune recette infaillible à nous révéler. Dans le monde du bien-être et du développement personnel, il faut avouer que les prestidigitateurs de la pensée instantanée sont nombreux. Nicole Bordeleau quant à elle n’a aucune formule magique à nous proposer, mais nous invite simplement, comme elle le fait dans son plus récent livre Revenir au monde, à pratiquer l’attention afin de préserver une part de paix au milieu du désordre. Carpe diem.

 

Comment décririez-vous votre nouveau livre?
À la fois récit et essai, ce livre est une invitation à entrer en amitié avec soi-même à travers l’entraînement de notre esprit. Grâce à des pistes de réflexion, des exercices pratiques et des méditations, il nous donne accès à un nouvel art de vivre qu’on appelle de « pleine présence ». Cette manière de méditer et d’être au monde est simple. Elle s’adapte à tous les styles de vie et elle est accessible à tout le monde qui souhaite donner un sens plus riche et profond à son existence.

Racontez-nous la plus belle preuve d’amour que vous avez reçue d’un lecteur ou d’une lectrice.
Une dame a conçu une collection personnelle de cartes et de fiches remplies des extraits et citations tirées de mes livres. Elle en choisit une chaque jour au hasard et l’apporte avec elle pour la consulter et la méditer durant sa journée. Pour cette lectrice, mes livres sont devenus des véritables compagnons de vie.

Parlez-nous de votre parcours.
J’ai débuté ma carrière dans le monde de la mode et de la communication. Après avoir reçu le diagnostic d’une maladie chronique, je me suis engagée pleinement dans la quête du mieux-être du corps et de l’esprit. Depuis vingt-six ans, je pratique le yoga et la méditation et j’enseigne ces merveilleuses disciplines à d’autres depuis une quinzaine d’années maintenant. Parallèlement à ces occupations, depuis mon premier ouvrage publié en 2012, j’ai publié trois autres ouvrages aux éditions de l’Homme. Depuis l’enfance, j’ai toujours adoré lire et aimé écrire. Aujourd’hui, je suis privilégiée que ma passion pour la lecture et l’écriture puisse occuper une si grande place dans ma vie. 

Le dernier livre lu est… 
C’est en fait une re-lecture d’un magnifique ouvrage intitulé Histoire du silence de Alain Corbin publié chez Albin Michel. À travers cet ouvrage, on voyage dans le temps où le bruit et la parole n’occupaient pas tout l’espace. On découvre ainsi qu’il existe une grande variété de silence, mais aussi et surtout que sans silence, la vie serait invivable. 

Que souhaitez-vous transmettre à travers vos écrits?
La beauté de vivre, mais si la vie est parfois difficile, il existe tant de moments dans une journée pour remettre l’accent sur « être », pour renouer avec soi-même, les autres et le monde qui nous entoure. Dans une société qui insiste sur l’hyperproductivité, la performance à outrance, la vitesse et la rentabilité, il est encore possible de passer du chaos au calme, de la peur à la confiance et de vivre pleinement l’instant présent tout en répondant à nos engagements personnels et professionnels. Voilà le message au cœur de mon dernier ouvrage Revenir au monde.

Quel est le livre que vous avez le plus offert?
Un livre, n’importe lequel que je trouve en librairie ou que j’ai sous la main de Christian Bobin.

Quelle a été votre principale inspiration dans l’écriture de votre dernier livre?
Que chacun de nous possède des ressources inexplorées dans son propre esprit et qu’en consacrant quelques minutes par jour pour apprendre à se connaître et à entrer en amitié avec soi par la pratique de la méditation, on peut littéralement arriver à changer sa vie.

Quel type d’enfant étiez-vous?
À la fois fougueuse et contemplative, rebelle et studieuse, rêveuse et fonceuse. 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite commencer la méditation?
N’en faites pas quelque chose de compliqué. Débutez par de courtes séances. Soyez patient et persévérant. Ce n’est pas une baguette magique, mais les bienfaits sont réels et cumulatifs.

Jeune, vous souhaitiez faire quel métier?
Encore là, mes rêves étaient paraxodals, car je souhaitais être soit religieuse ou soit encore comédienne, car j’adorais le fait qu’il faille, pour faire ces métiers, tout laisser derrière soi pour se consacrer et se dévouer corps et âme à une grande foi ou à une grande passion.

 

Crédit photo bandeau : Julien Faugère
Crédit photo vignette : Laurence Labat

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