Marie Hélène Poitras: entrevue éclair

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Décrivez votre dernier roman en 140 caractères. Permettez-moi de citer mon éditeur. Je l'ai entendu parler de Griffintown comme d'un «western néorural trashy-hipster» et ça m'a fait rire.

À quel moment précis vous êtes-vous dit: «Je suis une écrivaine»?Cette envie de créer des personnages de fiction, de raconter des histoires a toujours été là. Petite, je racontais tout le temps des mensonges, pas pour obtenir quelque chose ou faire du mal, mais pour voir si les gens embarquaient dans mes histoires. Un jour, je devais avoir 7 ou 8 ans, j’ai dit qu’un kidnappeur avait voulu m’emmener. Aux policiers, j’ai raconté que le kidnappeur était un roux frisé, qu’il conduisait une Rabbit vert forêt dont la plaque commençait par un H, et qu’il m’avait offert de la réglisse rouge. Je n’ai jamais avoué ouvertement à mes parents que j’avais menti ce jour-là.

Un livre se déguste avec un thé, un café ou un verre de vin à la main?Pour écrire, le buzz du café, qui excite les neurones, est parfait. Mais quand je lis, je préfère le thé, plus doux. Le thé me rend plus philosophe que surexcitée, c’est idéal pour absorber une oeuvre. J’aime bien l’idée de lire des polars un verre de scotch à la main, mais je trouve que ça devient difficile de se concentrer sur la lecture quand on est un peu «guerlot».

Quel personnage de fiction inviteriez-vous à boire un coup?
John Grady Cole (De si jolis chevaux, Cormac McCarthy), pour jaser du débourrage des poulains sauvages et des yearlings. Je le soupçonne d’être meilleur cavalier que moi, mais ça reste à prouver.

Votre auteur préféré vous demande une dédicace. Que lui écrivez-vous?
Je pense que je figerais et que je ferais un dessin. Et comme la seule chose que je suis capable de dessiner, ce sont des têtes de chevaux… (rires)

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