Petite entrevue du temps des fêtes avec François Gravel

96
Publicité

Une soixantaine de romans en trente ans, c’est… faramineux! Et jusqu’à il y a une dizaine d’années, vous enseigniez aussi. À quel rythme écrivez-vous?

Ça n’a rien de faramineux, d’autant plus que certains de ces romans sont très courts. J’écris rarement pendant plus de deux heures par jour, mais j’écris tous les jours, ou presque. Le temps passe alors si vite que j’ai toujours hâte de m’y remettre le lendemain.

Vous venez de faire paraître Le champ maudit (La courte échelle), un roman d’horreur pour les enfants de 7 ans et plus, illustré par Cathon. On dit parfois que ce qui fait peur aux adultes n’effraie pas nécessairement un jeune public. Qu’en pensez-vous?

La maladie, la souffrance, la mort, l’abandon, l’inconnu, le ridicule, le rejet… Je pense au contraire que nous avons tous les mêmes peurs, même si elles ne portent pas toujours les mêmes habits. Je sais en tout cas qu’un champ de maïs peut être vraiment terrifiant, quel que soit notre âge!

Cette histoire met en scène, outre des personnages très inquiétants, un garçon et son vieux chien. Mais c’est un livre triste. Petit, de quoi aviez-vous peur?

Il est assez difficile d’imaginer une histoire d’horreur qui soit joyeuse! Le plaisir qu’on a à lire ce genre de livre tient beaucoup au soulagement qu’on ressent quand on le referme et qu’on se dit que notre vie n’est pas si cauchemardesque, après tout. Enfant, j’avais peur des chiens, des monstres sous le lit, de parler en public et beaucoup d’autres choses dont je ne parlerai qu’en présence de ma psychologue! 

Le père Noël vous offre cinq livres. Quels sont-ils?

Tous les livres d’Élise Gravel (c’est ma fille!) et de Michèle Marineau (j’ai tellement aimé La route de Chlifa que j’ai marié l’auteure!). J’attends aussi avec impatience tous les livres de Bill Bryson. Je ne connais pas beaucoup d’auteurs qui me réjouissent autant.

Publicité