Geneviève Godbout a grandi dans la campagne québécoise avant de voyager à travers le monde, dénichant inspiration et formation. Si elle demeure maintenant à Montréal, ses clients, eux, dépassent les frontières du Québec. Ses fans sont nombreux à apprécier son art délicat au crayonné reconnaissable; si vous n’êtes pas encore tombé amoureux de ses illustrations, c’est que vous ne la connaissez pas encore…       

Vous avez eu comme client la compagnie Walt Disney. Qu’est-ce que vous faisiez exactement pour eux?
J’ai d’abord travaillé à Disney Consumer Products à Londres de 2007 à 2013 en tant que character artist pour la franchise Winnie l’Ourson. Mon travail consistait à dessiner ledit personnage et à superviser la qualité visuelle de certains produits mis en marché sur le territoire européen. J’ai aussi illustré trois albums jeunesse pour Disney Publishing en 2015, dont Gus Loves Cinderella.

Quel rapport entretenez-vous avec le médium/matériel avec lequel vous dessinez?
J’aime la douceur du pastel sec et des crayons de couleur. Ça me permet à la fois d’être précise et suggestive dans mes images. 

Votre univers possède toujours un petit côté vintage. Qu’est-ce qui vous attire dans ce look?
Je pense que ça provient tout simplement de mes goûts en général. J’aime le mariage entre les styles et les époques, à mi-chemin entre nostalgie et modernité. 

Qu’appréciez-vous dans le travail d’élaboration de motifs que vous faites pour les designers Nadinoo et Mrs. Pomeranz? Portez-vous parfois ces créations?
Ça me change de mon travail habituel, ça me détend. Et surtout, ça me permet d’allier le dessin à une autre de mes passions : la mode. En revanche, je porte très peu les vêtements avec mes motifs. Ça me donne l’impression d’être une caricature de moi-même!

Vous avez illustré, pour une maison d’édition américaine, la série des Mary Poppins. Comment avez-vous aimé mettre en images un personnage aussi iconique que Poppins?
Mary Poppins est un des personnages préférés de mon enfance. C’est un chouette clin d’œil à la petite fille que j’étais. D’ailleurs, je termine d’illustrer un album complet pour la même maison d’édition (à paraître à l’automne 2018).

Qu’avez-vous le plus aimé illustrer dans Rose à petits pois?
La liberté de faire ce que je voulais. Rose à petits pois est une histoire écrite sur mesure pour moi par une amie (Amélie Callot) et je ne me suis jamais autant amusée à illustrer un album! D’ailleurs, Rose à petits pois était le nom de feu mon blogue. 

Vous avez illustré Tout petit toi : Le livre de ton enfance (Parfum d’encre). Comment avez-vous trouvé cette collaboration? Est-ce différent que de dessiner un album avec une histoire déjà écrite?
Là aussi je me suis amusée comme une folle! Ma collaboration avec la graphiste Julie Massy a été fluide et très créative. Les idées fusaient entre nous. C’est aussi un cadeau que je faisais à plusieurs de mes amis qui ont eu, ou attendent, des enfants prochainement. 

Si vous n’étiez pas illustratrice, quel serait votre métier?
Bonne question… Être illustratrice est un métier sur mesure pour moi, à tous les niveaux. Je peux travailler où je veux, quand je veux (même si ça demande beaucoup de discipline), je collabore sur différents projets excitants, je voyage… En fait, je ne voudrais pas faire autre chose. Pas pour le moment. 

Quel est votre illustrateur favori?
J’en ai plein! Mais Richard Scarry est celui qui a bercé mon enfance.

À quoi ressemble, pour vous, une journée parfaite?
Un doux réveil avec mon chat, un bon café, une journée parfaitement productive (sans l’envie de siester sans arrêt) et une soirée vino avec les copains. 

Quels sont les plaisirs rattachés au fait d’être illustratrice pour la jeunesse?
Le plus grand plaisir est de toucher l’imaginaire d’un enfant. Il n’y a rien de plus beau. 


Photo : 
© Véronique Brisson

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