Grâce à une bourse, Romie, une adolescente douée de 13 ans, intègre un collège privé à sa deuxième année du secondaire. Sa meilleure amie, Flavie, qui habite son immeuble, poursuit quant à elle ses études à la polyvalente. Les deux adorent agrémenter leur quotidien en découvrant les phrases farfelues cachées dans les biscuits chinois. Romie doit apprivoiser la solitude à sa nouvelle école jusqu’à ce qu’elle rencontre de nouvelles amies et découvre une nouvelle passion en collaborant à la radio étudiante. Biscuits chinois d’Annie Dubreuil charme par ses personnages attachants et son humour. 

Quelle a été l’étincelle de départ pour Biscuits chinois?
Je cherchais à créer une histoire où se rencontreraient des adolescents venant de deux univers différents. Je voulais amener des jeunes de milieux défavorisés à se mêler à ceux de familles aisées. Mon objectif derrière Biscuits chinois était de rendre l’histoire très actuelle et de faire ressortir les défis des jeunes d’aujourd’hui, peu importe leur origine sociale.

Le personnage de Romie a un diagnostic de douance. Pourquoi avez-vous eu envie de parler de la douance?
Pour être honnête, la douance de Romie est arrivée dans l’histoire afin de répondre à une difficulté à laquelle je faisais face à l’écriture de ce roman. Je cherchais une façon de faire entrer mon personnage dans un collège prestigieux, alors que la situation financière de sa famille rendait le tout inaccessible. Son diagnostic de douance s’est présenté comme une justification réaliste pour expliquer que, grâce à ses aptitudes intellectuelles, elle avait obtenu une bourse d’études. Au-delà de son haut potentiel intellectuel, Romie possède surtout une grande maturité pour son âge, et beaucoup de résilience.

Comme dans Le supplice du cornichon et La dérive du cornichon, votre écriture dans Biscuits chinois est empreinte d’humour. En quoi l’humour vous inspire-t-il?
L’écriture est pour moi un exutoire. Le jour, je travaille dans un univers plus conformiste. Le soir, mon côté créatif ressort et je me divertis par l’écriture. Je n’ai pas envie de faire dans la lourdeur. Pour moi, rire, c’est la vie. Une journée sans rire est une journée terne. En écriture, l’humour apporte un brin de légèreté et de la couleur dans une scène en noir et blanc. De la même façon, l’humour teinte mon quotidien et mes échanges avec les gens autour de moi.

Qu’est-ce qui vous fascine dans l’adolescence?
C’est une période de grande intensité. Je garde de bons souvenirs de ces années. Je me rappelle que dans mon esprit, tout était possible. L’adolescence est une période formatrice pendant laquelle notre personnalité se transforme et nos goûts se développent. En tant qu’individu, on se cherche un peu et on essaie différentes choses. C’est une source inépuisable d’inspiration.

Photo : © François Couture

 

Publicité