La vitalité du milieu littéraire québécois est visible par l’offre foisonnante des parutions, mais également par la venue de nouvelles librairies et de nouvelles maisons d’édition. Cet été, les auteurs Stéphane Despatie et Corinne Chevarier, accompagnés de leur partenaire Didier Minneci, ont annoncé que Mains libres faisait son entrée dans le paysage littéraire, avec sept livres prévus pour l’automne, parmi lesquels des romans, des essais et des romans graphiques.

Quelle sera votre ligne éditoriale et comment se démarquera-t-elle des autres?
Nous cherchons des écritures singulières et rigoureuses, des écritures qui nous amènent là où on ne s’y attend pas. Pour nous, le souci que chacun de nos livres se démarque et que nos auteurs se dépassent est plus important que de se démarquer comme éditeur. Ce que nous aimons, ce qui nous stimule le plus se trouve dans le dialogue avec les écrivains. C’est donc grâce au développement d’un accompagnement personnalisé et d’un soutien aux auteurs que nous projetons, tranquillement, d’ancrer nos couleurs dans le paysage littéraire. Nous construisons les fondations, ce sont nos auteurs qui bâtiront la maison.

Pourquoi « Mains libres » comme choix de nom de maison d’édition? Que cela signifie-t-il pour vous?
Le nom « Mains libres » représente ce vers quoi nous tendions comme entrepreneurs et créateurs. Nous avions envie de travailler au cœur d’une entreprise qui se sent entièrement indépendante. Cette liberté exigeait une entière implication de notre part. Le nom, « Mains libres », s’est donc imposé à nous. Aussi, il y avait au centre de tous les livres que nous projetions de faire une place importante accordée à l’engagement, tant relationnel qu’identitaire, familial, social ou culturel. Par-dessus tout, il y avait dans ces manuscrits une dimension humaine fascinante et un engagement envers la littérature et l’art. La liberté est un acte de foi, nous trouvions naturel que notre nom y fasse écho.

 

Les parutions annoncées arriveront en librairie entre le 6 octobre et la fin novembre, le bal s’ouvrant avec Skatepark de Madeleine Monette, une réédition actualisée de l’édition publiée chez Galaade en 2015. Suivront un essai de Francis Catalano, des romans d’Henri Chassé et de Stéphane Despatie, le premier volet d’une bande dessinée de Jean-Michel Girard et Stanley Péan, un essai de Pierre Bastien intitulé Paroles amérikoises et un roman policier de Marie-Françoise Taggart.

Photo de Stéphane Despatie et Corinne Chevarier : © Patrick Bourque

Publicité