Blonk : La nuit, tous les zombies ne sont pas gris

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Jean-Christophe est mort. Pourtant, il est aussi fringant qu’avant, mis à part quelques questions existentielles qui viennent le tourmenter depuis son réveil improbable. Ce n’est certes pas évident de reprendre le cours de sa vie quand nous avons passé neuf mois sous terre, mais – aidé par son créateur, Blonk – JC ne se laissera pas dépérir. Rendez-vous à 23 h 72, pour une première aventure en couleurs aux éditions Pow Pow.

« Lorsque je cherchais une approche graphique pour le projet, j’ai essayé de me rappeler quelle BD me plaisait quand j’étais jeune. J’ai tout de suite pensé à la série “Pinky” de Massimo Mattioli que je suivais religieusement dans Pif Gadget. » Graphiste de profession, Blonk, 47 ans, nous invite ainsi à plonger à notre tour dans un univers aux couleurs vives et faussement naïves, où l’humour s’amalgame doucement au tragique.

L’auteur – dont le pseudonyme vient d’une onomatopée croisée dans un album de « Yoko Tsuno », alors qu’il avait environ 15 ans – signe ici sa première bande dessinée professionnelle. Il explique pourquoi il a choisi le zombie pour servir son histoire qui, au final, en est une assez classique d’un gars largué par tout le monde, à l’exception de son meilleur ami, qui peine à trouver ses repères : « Le personnage principal est tout le temps un personnage à part qui se sent seul et je trouvais que le zombie incarnait bien ce décalage avec les autres. Évidemment, l’impact humoristique est plus fort au début, mais tranquillement on s’habitue au statut de mort-vivant et ça devient presque normal. »

Derrière un découpage rudimentaire que le bédéiste qualifie lui-même de « moule à gaufre », se cache une chouette bande dessinée colorée, dans tous les sens du terme, qu’il vous faudra découvrir, avant qu’il ne soit minuit moins une.

 

Illustration : © Blonk

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