Un oeil sur l’ailleurs

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    Qui a un jour lu Jacques Poulin ne visite pas Québec de la même façon que celui qui a lu Chrystine Brouillet : alors que l’un recherche la douceur du fleuve, l’autre convoite la diversité des saveurs qu’on retrouve dans les commerces de la Vieille Capitale. Et qui a lu L’ombre du vent visitera La Rambla barcelonaise autrement que celui qui a préféré Don Quichotte : l’un cherchant à sentir les pierres qui forment le pavée sous ses pieds, le second souhaitant probablement apercevoir au loin un moulin. C’est dans cette optique que nos libraires vous donnent la clé de certaines villes, qui se déploient grâce à des écrivains qui en ont fait le théâtre de leur roman. Nous vous souhaitez donc une belle balade entre leurs pages…

    Dans ce dossier

    Rodolphe Lasnes: Écrire le monde

    Circuler en touk touk entre une plage chaude et une forêt aux parfums inoubliables, déguster les mets exotiques des marchands ambulants, dénicher une petite auberge aux charmes indéniables, le tout, un cahier de notes à la main : oui, rédiger des guides de voyage est un métier de rêves. Mais gare aux idées reçues : s’il s’agit de voyages, il s’agit avant tout… d’affaires!

    Istanbul: La nostalgie d’Orhan Pamuk

    Bien que son œuvre ne compte tout au plus qu’une dizaine de livres, Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature en 2006, est certainement l’écrivain turc le plus connu dans la francophonie. Il a remporté le Médicis étranger en 2005 pour son roman Neige. Toutefois, il sera question ici d’un de ses livres les plus personnels, Istanbul. Souvenirs d’une ville, publié chez Gallimard en 2007.

    Shanghai: Prendre le thé avec Qiu Xiaolong

    Dans Le lotus bleu, Hergé nous présente un Shanghai rempli d’opium et de méchants Japonais, tandis que dans La condition humaine, Malraux nous dévoile une ville aux prises avec un soulèvement populaire. Le Shanghai de Qiu Xiaolong, lui, est dynamique, fascinant, et l’inspecteur Chen Cao doit composer avec ses traditions et ses contradictions.

    New York : Visite guidée avec Donald E. Westlake

    En choisissant de vous parler de la ville de New York, que j’adore, j’ai vite fait face à un choix bien difficile : quel auteur choisir comme guide? Allions-nous arpenter – à pied – le Brooklyn de Paul Auster ou celui d’Henry Miller? Le Manhattan de J.D. Salinger ou de Holden Caulfield? Ou encore le New York de Tom Wolfe (Le Bûcher des vanités), image de l’éternelle lutte des classes?

    Barcelone: Les statues vivantes de Mendoza

    « Le voyageur qui arrive pour la première fois à Barcelone remarque vite où finit la vieille ville et où commence la nouvelle. Les rues sinueuses deviennent droites et plus larges; les trottoirs, plus spacieux; de grands platanes font une ombre agréable; les constructions ont plus d’allure; beaucoup s’étonnent, croyant avoir été transportés magiquement dans une autre ville. »