Fondées en 1988, les éditions du Septentrion se spécialisent en histoire et s’intéressent également aux sciences humaines. Son catalogue comprend notamment livres savants, beaux livres, ouvrages de vulgarisation, livres d’histoire, d’archéologie, de science politique et d’ethnographie, journaux et mémoires ainsi que fiction historique telle que la série « Les aventures de Radisson ». Parmi leurs publications, pensons entre autres à l’incontournable Histoire populaire du Québec de Jacques Lacoursière. Comme la maison d’édition est une référence en histoire, nous voulions connaître son rapport à la mémoire. L’éditeur Gilles Herman répond à notre question. 

En publiant des livres d’histoire, vous êtes en quelque sorte des gardiens de la mémoire. En quoi la mémoire collective est-elle importante?
Mémoire et histoire s’opposent dans une certaine mesure. La mémoire est vivante, portée par des groupes, et en évolution permanente tandis que l’histoire est une reconstruction (toujours incomplète) du passé. Les éditions du Septentrion, avec ses auteurs et ses ouvrages, attachent des fils entre ces discours sur l’histoire et la mémoire. C’est un lieu commun, mais une société a besoin de connaître l’évolution de ses idées, de son parcours, pour aborder sereinement des enjeux contemporains. Les débats autour de l’identité, du soutien social, de la laïcité ou encore nos relations avec les peuples autochtones ont besoin de solides fondations pour aboutir à des résultats durables.

Nous n’avons aucune prétention d’être des gardiens de la mémoire. Nous voulons donner un espace d’expression à celles et ceux qui travaillent à expliquer et à comprendre ce qui relève du passé des sociétés. En publiant des ouvrages de référence richement illustrés et documentés, nous voulons contribuer à mettre à la disposition de tous les re-cherches et les réflexions de nos auteurs, tant par des livres savants que des livres de vulgarisation.

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