© Julie Artacho

Une femme extraordinaire
Catherine Ethier, Stanké, 304 p., 27,95$
Dans le premier roman de la chroniqueuse Catherine Ethier, on retrouve son esprit vif, son ton, bien à elle, caustique, profond et drôle. Dans sa biographie accompagnant ce livre, on apprend qu’elle « essaie simplement de ne pas mourir ». Et il en va de même pour son personnage, qui tente justement de survivre. Car Corinne doute de tout, et même si on veut lui faire croire qu’elle est extraordinaire, elle se sent tout le contraire. Au quotidien, elle jongle avec un mal-être persistant, des idées suicidaires et des pensées sombres, dépressives. Catherine Ethier souhaitait aborder de front ces questions souvent taboues, souvent esquivées. Et c’est ce qu’elle fait avec verve dans cette œuvre en parlant de détresse, de mélancolie, d’anxiété, de solitude et des apparences. Le tout avec humour bien sûr.

 

© Chantale Lecours

Mon année à l’étranger
Jean-Michel Dufaux, Parfum d’encre, 304 p., 29,95$
Grand voyageur, l’animateur Jean-Michel Dufaux rêvait de partir vivre un an à l’étranger. Poussé notamment par le blues de la cinquantaine, il l’a fait en 2018. Il souhaitait prendre le temps de se poser plus longtemps quelque part, de s’imprégner davantage des lieux, de vivre pleinement, bref, de faire du slow travel, une pratique qui s’avère à contre-courant de notre époque d’instantanéité. De la Thaïlande au Vietnam, en passant par le Mexique, il nous raconte son expérience, son récit étant accompagné de ses magnifiques photographies. Un livre à laisser traîner pour s’inspirer, prendre le temps… et voyager!

 

© Katya Konioukhova

Mistassini
Marjorie Armstrong, XYZ, 200 p., 22,95$
Dans son premier roman, la scénariste et comédienne Marjorie Armstrong explore la quête de soi, l’accomplissement et l’importance de l’amitié à un moment charnière de l’âge adulte où on se pose des questions sur notre avenir et nos choix de vie. Mistassini met en scène Margot, qui travaille dans un bar, alors que sa carrière d’actrice ne décolle pas comme elle le souhaiterait. Elle a l’impression d’être à l’écart, de traîner derrière, tandis que son entourage semble ancré professionnellement et financièrement. Même si elle n’a pas les moyens de partir en vacances, elle organise une escapade de canot-camping sur la Mistassini avec ses amis. Ses mensonges pour camoufler (un peu) la vérité, ses excès et ses inquiétudes pour son frère, qui erre dans la rue quelque part, viennent compromettre la tranquillité du séjour.

 

© Patrick Bourque

Les douze mois de Marie
Marie-Chantal Perron et Geneviève Boivin-Roussy, Mains libres, 236 p., 26,95$
Après avoir collaboré à la bande dessinée Copine et copine, l’actrice Marie-Chantal Perron propose un premier roman tendre et touchant sur la beau-parentalité, accompagné des illustrations de la comédienne et artiste Geneviève Boivin-Roussy. Dans Les douze mois de Marie, Marie veut quitter son chum, mais elle tergiverse par amour pour sa belle-fille, cette jeune Prunelle à qui elle est attachée. Si elle laisse son père, elle craint que cette dernière ne fasse plus partie de sa vie. Au fil des mois, Marie plonge dans sa vulnérabilité et ses fragilités en racontant le deuil de cette relation avec cette enfant qui n’est pas la sienne, cette fille qu’elle va perdre. Des années plus tard, alors qu’elle a 25 ans, Prunelle lit ce livre écrit par Marie.

 

© Julia Marois

Déboussolé
Yves P Pelletier, VLB éditeur, 232 p., 24,95$
Après avoir publié les bandes dessinées Valentin et Le pouvoir de l’amour, Yves P Pelletier nous offre un livre personnel et autobiographique dans lequel il raconte sa jeunesse, ses passions, ses rencontres, ses amours et ses deuils, à travers diverses anecdotes touchantes et drôles. Il se dévoile ainsi allant des années 1981 à 1993, du jeune homme timide et hypersensible de 20 ans rêvant d’amour et d’absolu qui part découvrir le monde à l’humoriste reconnu, notamment dans RBO. De la Belgique au Tibet, ses voyages conduisent le récit, le révèlent à lui-même alors qu’il se sent différent, mais il finira par s’autoriser à être un cabotin.

 

© Julie Artacho

Faux rebonds
James Hyndman, XYZ, 136 p., 17,95$
Après Océans et Une vie adulte, le comédien James Hyndman plonge dans sa passion du tennis avec Faux rebonds, un recueil de courts récits qui comprend notamment des textes qui ont été publiés dans le magazine Tennis-mag. Dans ce livre, dont la préface est signée par l’écrivain Jean-Paul Dubois, il raconte des anecdotes, des souvenirs ou des moments de l’histoire du tennis, un sport qui a toujours été important dans sa famille, entre autres pour son père et son oncle. Bien plus qu’un sport, le tennis s’avère ici une façon d’apprendre qui l’on est, une manière de se mesurer, de grandir, de vivre. Ce sont aussi parfois des leçons de courage, de dépassement ou d’orgueil.

 

© Alma Kismic

Le petit guide du grand move
Mariloup Wolfe, Cardinal, 192 p., 29,95$
Inspiré de la série documentaire Le grand move, qu’anime et réalise Mariloup Wolfe, présentant des gens qui ont osé quitter la ville, ce beau livre propose des trucs et conseils pour ceux qui souhaitent s’établir en région. Élaboré autour de grands thèmes (forêt, eau, montagne et terre) et agrémenté de splendides photos, ce guide présente des familles qui témoignent de leur expérience, des informations sur les régions, leurs attraits et les défis qui vous attendent. Cet ouvrage vous permettra de rêver à cette vie à la campagne ou de vous lancer mieux outillé si vous choisissez de faire le grand saut.

 

© Julie Artacho

Lamentable
Sam Cyr, KO Éditions, 256 p., 26,95$
L’humoriste Sam Cyr, qu’on peut notamment écouter dans le balado Tout le monde s’haït, signe un premier roman dans lequel il raconte son année 2006-2007, où il a quitté sa Gaspésie natale pour venir étudier à Québec à l’université en communication. C’était l’époque où l’étudiant refoulait son homosexualité, souffrait d’un trouble alimentaire, avait une piètre estime de lui-même, complexé par son corps, et une lamentable vie sentimentale. C’est donc armé d’une carapace que ce jeune homme entre dans l’âge adulte dans cette autofiction empreinte d’humour, d’autodérision et d’insécurité.

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