Prix réglementé : début de la commission parlementaire

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Toutes les associations professionnelles du livre au Québec

réclament une réglementation sur le prix des livres

- Début des travaux de la commission parlementaire -

 

Montréal, le 16 août 2013 – La commission de la culture et de l’éducation entamera dès lundi des consultations particulières et auditions publiques sur la pertinence et les impacts d’une réglementation du prix de vente au public des livres neufs. Les grandes associations professionnelles du milieu du livre, regroupées sous l’égide de la Table de concertation interprofessionnelle, fondent beaucoup d’espoir dans ces travaux et estiment qu’ils pourraient en bonne partie forger l’avenir du livre au Québec.

Le secteur québécois du livre est à la croisée des chemins. Les associations professionnelles qui représentent les écrivains, éditeurs, distributeurs, libraires et bibliothécaires sont toutes d’avis qu’il est urgent de réglementer les pratiques commerciales sans quoi des guerres de prix trop violentes pourraient déstabiliser le réseau de diffusion des livres, entrainant à sa suite l’ensemble du secteur québécois du livre.         

Le modèle de réglementation proposé limiterait à 10% les rabais pouvant être offerts au cours des 9 premiers mois suivant la publication d’un livre. Il ne s’agirait donc pas d’un prix unique à proprement parler, mais plutôt d’un prix plancher s’appliquant sur les nouvelles parutions seulement.

«Nous ne proposons pas une mesure radicale, mais plutôt un aménagement ciblé et efficace qui touche une portion limitée de la production : les nouveautés», indique Jean-François Bouchard, président de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).  

 

Une mesure éprouvée

L’exercice parlementaire qui s’amorce sera l’occasion de faire connaitre les objectifs et résultats escomptés de la réglementation.

«Nous voulons favoriser la concurrence dans le secteur de la vente au détail des livres et non pas la limiter. Pour ce faire, il faut éviter la prise de contrôle du secteur par une poignée d’entreprises qui utilisent les guerres de prix pour tuer la concurrence», estime Pascal Chamaillard, président de l’Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française (ADELF).

Dans plusieurs pays sans réglementation, le marché du livre est désormais dominé par un tout petit nombre d’entreprises, un oligopole qui impose ses conditions et valorise la vente de best-sellers plus rentable au détriment de la promotion d’une diversité éditoriale. 

De son côté, une bonne moitié des pays de l’OCDE réglemente le prix de vente des livres. Ces pays ont fait ce choix pour protéger leur culture et leur industrie nationale du livre, afin de permettre aux lecteurs d’avoir accès à des livres diversifiés et de qualité, et pour maintenir le prix des livres abordable. Il a été en effet démontré que l’inflation sur le prix des livres est généralement inférieure dans les pays qui réglementent le prix des livres que dans ceux qui ne le font pas.

«Les lecteurs québécois vont en général payer leurs livres moins chers si on règlemente que si on ne le fait pas», mentionne Serge Poulin, président de l’Association des libraires du Québec (ALQ).

L’ensemble de ces faits sera démontré en commission. L’industrie du livre crée environ 12 000 emplois au Québec et génère un volume d’affaires annuel de près de 700 M $ (2012).

 

Pour visiter le site : noslivresajusteprix.com 

Source :  Communiqué de l’Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française (ADELF)

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